Suite à la décision de destitution de Issa Bocar Ballo de son fauteuil de maire par la cour suprême, les collectifs des partis politiques et associations (CNID, MPR, URD, Yèrèko-Fassokanou et REDD), ont organisé une marche pacifique le mercredi 19 avril pour dénoncer la décision de justice rendue par la cour. Les marcheurs ont été dispersés par la police faute d’autorisation.
Cette marche qui devait commencer de la gendarmerie pour prendre fin à la Sous-préfecture a été brusquement annulée par les policiers, tout simplement, par ce que les marcheurs n’étaient pas dans la légalité.
Selon le président du collectif organisateur de la marche, Lacinan Dramane Traoré, non moins 3ème Adjoint du Maire destitué, cette marche a été initiée pour manifester leurs mécontentements de la décision rendue par la cour suprême, le 16 mars dernier par rapport à une soi-disant fraude lors des élections communales du 20 novembre 2016.
Pour lui, cette décision est contre la volonté de la population paisible de Kalaban Coro qui avait voté Issa Ballo pour être leur maire. « Ni les déclarations de la CNI, ni les PV des autorités n’ont déclaré cette fraude. Comment est-ce que la cour peut donc statuer contre la volonté de nos concitoyens. Nous réclamons nos droits afin que le maire Ballo revienne à sa place », a-t-il déclaré.
A ses dires, ce sont 900 voix qui ont été annulées et normalement cela ne devrait pas frapper Issa Ballo seulement. « Nous ne resterons pas là les bras croisés, car le combat continuera jusqu’à ce que justice soit rendue. On prendra toutes les dispositions idoines en vue de saisir les autorités compétentes pour que, nous soyons remis dans nos droits », a-t-il expliqué.
S.K. KONE