Au Burkina Faso, les policiers sont en grève. De la rencontre tenue dans la soirée du mardi 18 avril 2017 avec le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, les agents du Groupement des compagnies républicaines de sécurité tirent la conclusion suivante : «Les éléments sont insatisfaits, nous avons compris que le ministre n’a pas pris au sérieux nos réclamations (…) raison pour laquelle, nous continuons notre lutte», a noté un agent CRS. Jour de service dans les entreprises privées pour certains, ou de repos pour d’autres, ces agents CRS disent avoir été «clairs» sur ce mouvement d’humeur.
«Ce n’est pas une grève, nous refusons les prestations dans les services privés. Vous pouvez vérifier dans les ambassades et les services publics, la CRS est représentée», a-t-il déclaré. Puis de poursuivre : «Nous voulons voir les contrats authentiques pour reprendre les services privés. Tant qu’il n’y a pas de contrats authentiques, nous restons toujours sur nos gardes», a-t-il dit, soulignant qu’ils ont un plan B qu’ils préfèrent garder en secret.
Quant à la revendication du départ du Directeur général de la police, l’agent CRS confie : «Les réclamations sont diverses. Nous sommes en train d’aller étape par étape, il y a des choses qu’on s’abstient de dire. À l’heure, il n’y a pas de raison de reculer, nous sommes prêts pour avancer pour que lumière soit faite sur cette question», a-t-il conclu.