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Une société civile inactive
Publié le mercredi 26 avril 2017  |  Le Reporter
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La société civile désigne les organisations fondées sur une base volontaire et exprimant la volonté des citoyens à se rassembler autour de valeurs propres pour la défense d'intérêts, et à s'organiser ou agir en vue d'atteindre un but commun. Son rôle dans la marche de la démocratie est primordial.

Considérée comme un contre-pouvoir, la société civile a un rôle central dans la prise en compte des revendications dans un système démocratique. Son action consiste à faire en sorte qu’un système politique soit juste, que l’action des pouvoirs en place soit limitée par d’autres pouvoirs. Mais malheureusement, la société civile malienne ne joue pas ce rôle capital pour essayer d’influencer, par contestation souvent, les mauvaises décisions du pouvoir.

Malgré tout ce qui s’est passé au Mali, ces dernières années, notamment la mauvaise gestion des fonds publics, la délinquance financière, et autres scandales financiers, les grèves illimitées des syndicats de la santé et de l’éducation, qui ont eu des conséquences désastreuses sur la vie des Maliens, les acteurs de la société civile demeurent cois.

La société civile malienne inactive. Elle n’entreprend rien comme action pour inciter le pouvoir à prendre la bonne direction. Ce comportement de non contestation de la société civile malienne face aux dérives du pouvoir est même source de recul de la démocratie.

Or, l’expérience dans certaines démocraties occidentales et dans la sous-région ouest africaine, notamment au Burkina Faso, a prouvé qu’il faut une société civile forte pour bâtir un Etat fort. Au Mali, le constat est, depuis l’avènement du régime IBK, que la société civile malienne est silencieuse, spectatrice, et s’est progressivement transformée en complice du pouvoir. Elle n’a jamais joué son véritable rôle, celui d’une force qui veille sur la bonne gouvernance de l’Etat, mais aussi une force de contre-pouvoir quand le pouvoir faillit à son devoir.

En réalité, au Mali, la société civile se tait quand il faut agir, car elle est tout simplement alimentaire. Durant ce mandat (presque 4 ans) du président de la République, elle n’a fait que courtiser le pouvoir. Si l’on veut que les choses changent dans ce pays, il faudrait que la société civile sorte de son inaction et de son comportement alimentaire pour enfin jouer son rôle de véritable contre-pouvoir.

Diango COULIBALY
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