Avec son treillis, son chèche beige autour de la tête et ses lunettes de soleil, elle porte beau au volant de son pick-up. Numéro deux de l’armée malienne à Gao, le lieutenant-colonel Nema Segara sillonne la grande cité du nord du Mali pour trouver les caches d’armes et rassurer.
Après deux semaines de fermeture, le grand marché incendié en février lors d’un raid jihadiste reprend du service. Suivie par des militaires, une télévision malienne et des badauds, "Nema" déambule entre les étals comme un politique en campagne. On la salue, on vient la voir, on la remercie.
Le message est ferme: "Je vous demande d’être vigilant. Les infiltrations ont commencé par ici, c’est pour ça que ça a brûlé. On ne veut plus d’autres attaques", dit-elle aux femmes qui vendent les viandes, poissons et légumes dans une halle noircie par les flammes.... suite de l'article sur Jeune Afrique