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Honorable Karim Keita : « J’ai refusé l’offre d’opérateurs économiques voulant financer ma campagne… »
Publié le mercredi 26 avril 2017  |  L’enquêteur
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Karim KEITA.
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Karim Kéita, député élu en Commune II est aussi Président de la Commission Défense et Sécurité Intérieure de l’Assemblée Nationale du Mali. Invité du dernier numéro de l’émission de téléréalité « Phiphi Show », l’homme qui est la cible de critiques de toutes parts, avoue qu’il entretient pourtant de bonnes relations avec ses confrères députés dont ceux de l’opposition qui n’hésitent pas à lui renouveler leur confiance pour diriger la Commission Défense et Sécurité Intérieure de l’Assemblée Nationale dont le rôle est crucial dans un Mali en guerre. Karim Kéita révèle aussi qu’il a refusé l’offre de plusieurs opérateurs économiques maliens de financer sa campagne pour les législatives de 2013.

Pour ceux qui, au Mali comme ailleurs, pensent qu’il ne mérite pas de diriger une commission aussi importante que celle dite de la Défense et de la Sécurité Intérieure dans un Mali en crise, Karim Kéita, rétorque, « j’ai individuellement la confiance de tout le parlement qui m’a toujours renouvelé sa confiance. J’ai surtout la confiance de députés de l’opposition, qui chaque année, vote pour moi. Ils me renouvellent chaque année leur confiance. » De propos qui étonnent plus d’un quand on sait que l’opposition se montre très critique vis-à-vis de l’ingérence de la famille du chef de l’Etat dans la chose publique. Il ajoute également, « Je ne suis pas là pour aider mon président de père. Je suis là pour aider le Mali. »



Gagner la guerre médiatique et psychologique et aider l’armée

Sur ceux qui lui reprochent ses nombreux déplacements à l’extérieur et le fait qu’il n’est pas militaire, donc, pas assez qualifié pour occuper un tel poste, le député de la Commune II s’est montré on ne peut plus clair : « si on a été défait dans cette guerre contre nos frères égarés, ce n’est pas que sur le plan militaire. La défaite, c’est surtout sur le plan médiatique et il faut aujourd’hui la gagner, cette guerre médiatique et psychologique. Mes voyages à l’extérieur me permettent de dire à nos partenaires, qui sont réticents, la vraie version des choses. Qu’il n’y a pas de racisme au Mali, qu’il n’y a pas de génocide ou de conflits entre Blancs du Nord et Noirs du Sud… L’armée malienne tourne à plein régime. Les forces armées sont motivées et elles ont besoin et des encouragements et du soutien du peuple. Et, pour que le Mali puisse recouvrer son éclat d’antan, il nous faut une armée forte. La commission défense est une commission de réflexion. Dans l’armée, il n’y a pas que les muscles qui travaillent. Les séances et rapports des commissions y compris de la commission défense sont publics. »

Un livre blanc de la sécurité….

Concernant les apports de la commission à la modernisation de l’armée nationale, Karim Kéita rappelle que « nous avons apporté une aide substantielle à l’armée de l’air. » Et dans les perspectives, il affirme qu’il souhaite l’existence d’un « livre blanc de la sécurité », qui traitera de toutes les questions de stratégie dont la sécurité informatique ou des informations bancaires et le renseignement.

Il souhaite aussi que le Mali se dote d’un centre régional d’études stratégiques (géostratégiques) dont l’apport sera important pour l’éducation, la sécurité, l’économie du Mali voire pour la lutte contre le chômage.

Tous les opérateurs économiques voulaient financer ma campagne…

La question sur l’origine de sa fortune supposée a aussi été traitée au cours de cette émission et des raisons qui l’ont poussé à venir en politique. Karim Kéita a fait à ce sujet une révélation de taille : Son refus d’accepter l’offre d’opérateurs économiques maliens qui désiraient financer sa campagne. « Tous les opérateurs économiques voulaient financer ma campagne parce que je suis le fils du président…. J’ai décliné l’offre parce que certains d’entre eux voyaient comme un placement. C’est un étranger qui m’a aidé à financer ces élections (sic). » S’il ne dit pas qui est ce mystérieux et généreux donateur, certains pensent qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de l’ami de son père, l’homme d’affaires corse, Michel Tomi.

Boniface Dembélé

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