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M’Pessoba : La population saccage la gendarmerie et la mairie
Publié le vendredi 28 avril 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Scènes
© aBamako.com par Androuicha
Scènes de violence en commune VI du district de Magnambougou
Bamako, le 16 novembre 2015. La mairie annexe de Magnambougou en commune VI du district de Bamako a été le théâtre d`une manifestation de mécontentement des jeunes qui s`insurgent contre l`inaction des autorités municipales face a la montagne d`ordures qui s`amoncelle dans le quartier.
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Hier jeudi 27 avril à M’Pessoba, dans le cercle de Koutiala, la population a saccagé la gendarmerie et la mairie, coupables selon elle de « négligence » dans l’affaire de disparition d’une fillette depuis une dizaine de jours. Les autorités locales dénoncent une tentative d’instrumentalisation de la justice contre une dame accusée sans preuve de trafic d’enfants.

Située à 45 km de Koutiala, M’péssoba était hier le théâtre d’une vive tension. Et pour cause, la population a marché contre la justice et la gendarmerie coupables selon elle de « négligence » dans l’affaire de disparition d’une fillette depuis une dizaine de jours.



De sources locales, les parents de la fillette avaient saisi la gendarmerie aux fins d’enquêtes. Ils se sont plaints de la lenteur de la gendarmerie et ont décidé de faire recourir aux méthodes traditionnelles, notamment le pilon traditionnel très réputé en milieu Miankala, d’autant plus qu’il a toujours servi d’instrument d’enquête pour retrouver tout objet volé. C’est à l’issue d’une cérémonie mythique qu’il indique la personne qui recèle l’objet recherché. Il s’est retrouvé que ce détecteur mythique a montré une demoiselle comme responsable de l’enlèvement de l’enfant. Séance tenante, la population a arrêté l’auteure désignée et l’amenée à la gendarmerie. Les éléments des forces de sécurité de la localité n’ont pas voulu garder la bonne dame, pour disent-ils, que les moyens ne sont pas orthodoxes. Ce médium utilisé n’est pas basé sur les éléments de preuves, auraient-ils indiqué.

Pas contents de la réaction de la gendarmerie, les parents de la fille disparue ont saisi le tribunal de première instance de Koutiala. Ce dernier aussi n’a pas réagi à leur guise.

Les parents ont marché pour une première fois. Ils ont été rejoints par une franche importante de la population qui a décidé de manifester hier jeudi 27 avril 2017. Partie du centre-ville, les manifestants ont pris d’assaut les locaux de la gendarmerie trouvant sur place seulement quatre éléments qui n’ont pu maîtriser la foule. Aux environs de 12 h, le renfort de la police est venu de Koutiala pour prêter main forte aux gendarmes. Les deux forces unies (policiers et gendarmes) n’ont pas réussi à disperser les manifestants qui, hurlant leur colère, ont incendié les hangars de la gendarmerie, les hangars du domicile du maire, Kalifa Coulibaly, le poste de sécurité situé sur la route de Bla près du lycée public a été complètement saccagé ainsi que le domicile du chef de village. Ils exigent une enquête indépendante pour retrouver la fillette. Entre temps, la dame soupçonnée d’enlèvement a pu s’échapper alors que trois élèves ont été interpellés par les services de sécurité.

Bréhima Sogoba

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