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Insécurité alimentaire au Mali Plus de 3,8 millions de Maliens victimes en juin-août 2017
Publié le vendredi 28 avril 2017  |  L'Observatoire
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L’analyse du Cadre Harmonisé montre que plus de 3,8 millions de Maliens seront en insécurité alimentaire durant la période de soudure, dont 601.000 en phase de crise ou d’urgence, nécessitant une assistance alimentaire et agricole immédiate.




L’information a été donnée, le mercredi 26 avril 2017, à travers un Café de presse animé au siège du Programme Alimentaire Mondial, sis à Badalabougou, par Cecilia Aspé, chargée de communication du programme.

En effet, les perspectives du Cadre Harmonisé de mars 2017 au niveau régional pour la période de soudure sont meilleures que l’analyse précédente, celle d’octobre 2016. Mais, celles-ci se sont dégradées en ce qui concerne le Mali.

Selon Cecilia Aspé, le Mali est en situation de dégradation alimentaire par rapport à l’an dernier, avec près de 800.000 de personnes supplémentaires dans le besoin cette année, malgré la production agricole globalement de moyennes à bonnes.

«Plus de 3,8 millions de personnes seront en insécurité alimentaire, dont 601.000 en phase de crise ou d’urgence, nécessitant une assistance alimentaire et agricole immédiate », a-t-elle précisé, durant la période de soudure qui s’étalera sur la période de juin à août 2017. Ce, pour sauver des vies humaines, protéger les moyens d’existence, prévenir la perte des actifs productifs et réduire les niveaux de malnutrition aiguë.

«3,2 millions de personnes seront en phase2, celle de sous pression, et nécessiteront des interventions pour améliorer leur résilience à travers le renforcement des moyens d’existence (soutien à la production agricole et animale) », ajoutera Mme Cécilia Aspé.

Les causes
Selon la Chargée de Communication du PAM-Mali, cette dégradation de la situation alimentaire dans notre pays s’explique par les inondations, le déficit de pluviométrie, le manque d’accès pour des raisons d’ordre sécuritaire et les déprédateurs qui ont affecté la production agricole et pastorale par endroits, notamment dans les Régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka.

«La situation pastorale est préoccupante cette année, avec une soudure pastorale difficile pour les ménages les plus vulnérables dans les régions du Nord et du Centre», a-t-elle élucidé.

Cette insécurité au Nord et au centre du pays continue d’affecter les marchés, les activités génératrices de revenus, la mobilité des personnes et des animaux et a occasionné des mouvements inhabituels des populations.

Approches de solutions
Pour faire face à cette situation et, en raison des ressources limitées, Mme Cécilia Aspé estime que les partenaires humanitaires devront prioriser les populations en phase de crise, se trouvant dans les zones affectées par le conflit, soit 356.000.
«En l’absence de ressources additionnelles, les partenaires humanitaires seront contraints de réduire les rations alimentaires et suppléments nutritionnels ou de limiter la couverture géographique… Il en sera de même pour les appuis agricoles et pastoraux », a prévenu Mme Aspé.

Cyril ADOHOUN
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