Le mot d’ordre de journée sans presse a été suspendu pour le vendredi 15 mars après le transfert de Daou à la Brigade d’investigation judiciaire.
Du nouveau sur le sort de Boukari Daou, directeur de publication du Républicain à Bamako. Arrêté la semaine dernière, suite à la publication d’une lettre critiquant l’ex-junte militaire, il a été transféré jeudi, des cellules de la sécurité d’Etat à la Brigade d’investigation judiciaire.
Pour exiger sa libération, les professionnels de la presse étaient entrés en grève mardi. Mais l’annonce de son transfert a apaisé les médias. Le mot d’ordre de journée sans presse a donc été suspendu pour ce vendredi 15 mars.
Le directeur de publication du Scorpion, président du comité de crise et de suivi de l’affaire Boukari Daou, a confirmé la nouvelle vendredi matin sur la VOA.
Selon Mamane Ame Cissé, un contact téléphonique a été établi jeudi vers 17 heures 40 avec Boukary Daou, ce qui indique qu’il avait l’usage de son portable. Puis, des confrères sont allés le voir à la BIJ. Cissé estime que Daou « n’est plus dans les liens de l’exception » et « c’est une bonne nouvelle ». Une assemblée générale du Comité de crise et de suivi de cette affaire devait se tenir incessamment afin de prendre les décisions qui s’imposent, a ajouté le journaliste du Scorpion.
Pour Alexis Kalembry, directeur de publication du journal Les Echos, ce mouvement de la presse est parti de la mauvaise volonté des autorités à écouter les journalistes.