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Le Premier ministre Diango Cissoko reçoit une délégation du Fonds Monétaire International (FMI)
Publié le vendredi 15 mars 2013  |  Primature


© AFP par ERIC FEFERBERG
Après Bruxelles, le Premier ministre Diango Cissoko est arrivé à Paris.
FRANCE, Paris : Malian Prime minister Diango Sissoko gives a press conference on February 19, 2013 after his meeting with the French foreign minister at the Foreign Ministry in Paris. Cissoko said on February 19 that major military operations against Islamist rebels in the country were coming to an end.


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A la suite de M. Ousmane Diagana, Représentant résident de la Banque mondiale, le Premier ministre Diango Cissoko a reçu le mercredi 13 mars, M. Christian Josz, chef de la mission du FMI pour le Mali, à la tête d’une importante délégation. A sa sortie d’audience, M. Josz s’est exprimé :

Sur les raisons de sa présence

J’ai rendu compte au Premier ministre des résultats de la mission que j’ai eu le privilège de mener au cours des deux dernières semaines. Nous sommes venus pour discuter avec le gouvernement d’un second décaissement en 2013 pour aider le Mali dans ces périodes difficiles. La conclusion, c’est que nous sommes parvenus à un accord avec le ministre des Finances essentiellement, pour pouvoir présenter cette demande de décaissement au Conseil d’administration du FMI, pour autant que la performance continue à être bonne, au moment où nous allons introduire la demande au mois d’avril sur la base des résultats de la fin du mois de mars. C’est le second déboursement que nous ferons en 2013.

Le conseil d’administration du FMI en a approuvé un premier le 28 janvier 2013, de 9 milliards de F CFA. Et maintenant nous allons proposer un second déboursement de 7,5 milliards de F CFA. Ce déboursement est donné eu regard des difficultés que le Mali connait au niveau de sa balance de payement et en même temps au regard des bonnes prestations que le gouvernement a faites au niveau de la conduite des finances publiques dans la période très difficile qui a été l’année 2012 et sur ses intentions également en terme de finance publique, de politique budgétaire au cours de l’année 2013.

Sur les perspectives pour les prochaines années

Les perspectives sont bonnes. A quelque chose malheur est bon dit- on. La crise a été certainement difficile, mais maintenant elle a l’avantage de remettre le Mali à l’attention de la communauté internationale. Le Mali a donc une chance à saisir parce qu’il y’ a un élan de sympathie de la communauté internationale qui s’est déjà traduit par le retour de nombreux bailleurs. Il est important que le gouvernement de transition et le gouvernement qui va lui succéder après les élections, saisissent cette chance pour remettre le Mali sur la voie du développement et de la réduction de la pauvreté…

Sur les leviers à actionner pour booster l’économie

Il faut d’abord continuer la bonne conduite des finances publiques. Ça veut dire qu’il faut dépenser en fonction des ressources, qu’on est raisonnablement en droit d’attendre. Augmenter la mobilisation des ressources intérieures. Il y’ a sûrement des marches pour cela au Mali. Ça veut dire qu’il faut dépenser au mieux toutes les deniers que l’Etat récolte de ses contribuables et reçoit des contribuables étrangers via l’aide l’extérieure. Notre mode d’intervention, c’est surtout au niveau de la conduite des finances publiques. Nous allons continuer à accompagner le Mali. Mais il y’ a d’autres partenaires. Du travail de ces partenaires et de celui des spécialistes du Mali, il apparait quand même dans le domaine agricole avec les fleuves qui abondent, qu’il il y a un potentiel très important pour le pays de se développer, de devenir le grenier à blé, à mil ou à sorgo de la région. Nous allons contribuer à cela en continuant à conseiller le gouvernement pour mener des politiques macroéconomiques, essentiellement pour adopter des budgets, mettre en œuvre des budgets qui sont raisonnables. Mais il y’ a tout un travail à faire dans le domaine de l’environnement des affaires, de la construction des routes, de la réforme du secteur de l’énergie, pour veiller à ce que le secteur soit sur une base soutenable. C’est-à-dire que l’électricité soit vendue à un niveau qui couvre au moins ses coûts. Ce qui n’est pas le cas au Mali. Actuellement l’électricité est subsidiée. Ça pose une grande hypothèque pour le développement non seulement du secteur de l’électricité, mais de toute l’économie malienne. Ce n’est pas possible de développer une économie sans avoir un secteur d’électricité qui se suffit à lui-même. Et ce n’est pas le cas. On a donc discuté beaucoup avec les services du ministère des Finances et d’autres, de la nécessité de pallier le déficit d’EDM par des transferts. Donc le gouvernement va sans doute proposer d’inscrire 40 milliards de transfert à EDM, dans la loi de finances rectificative, parce que le secteur de l’électricité est déficitaire. C’est à tous ces problèmes qu’il faut s’attaquer pour mettre le Mali sur une base saine, c’est-à- dire une politique macro économique saine. Ça veut dire des budgets qui ne sont pas excessifs, qui sont équilibrés au regard des recettes fiscales que le gouvernement peut raisonnablement attendre de collecter, un programme raisonnable de dépenses au regard de l’aide budgétaire qu’il est en mesure d’attendre et aussi des réformes structurelles au niveau des routes, de l’éducation, de la santé et de l’électricité. Et sûrement dans le secteur agricole. C’est un pays qui a un potentiel énorme.

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