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Sports Enfin la sortie de crise du football : – Les décisions de Poulo annulées – Le bureau de Baba remis dans ses droits
Publié le dimanche 30 avril 2017  |  Aujourd`hui
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature du protocole d`accord entre la FEMAFOOT et le Collectif
La Cérémonie de signature du protocole d`accord entre la FEMAFOOT et le Collectif a eu le Jeudi 27 Avril 2017 à la Primature.
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Le ministre des Sports revient sur la dissolution du Comité exécutif de la Fémafoot pour que la Fifa annule la mesure de suspension prononcée pour ingérence politique dans les affaires d’une fédération membre de la Fifa. En effet, suite à la médiation menée par le ministre du Commerce porte-parole du gouvernement, Abdoul Karim Konaté dit Empé et son collègue chargé de la jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou Koïta, sur ordre du Premier ministre, un consensus a été trouvé hier en fin de journée pour permettre la levée de la suspension prononcée par la Fifa et qui risquait de disqualifier nos footballeurs cadets de la participation à la Coupe d’Afrique des nations Gabon 2017, alors qu’ils sont encore détenteurs du titre continental.

Après d’âpres discussions, il a été retenu que le Comité exécutif doit être remis dans ses droits immédiatement. En d’autres termes, depuis hier soir un protocole devait être signé pour que le ministre des Sports revienne automatiquement sur sa décision de dissolution du Comité Exécutif de la Fémafoot. En contrepartie, le président de la Fémafoot, Boubacar Baba Diarra, devra écrire aussitôt à la Fifa pour la levée de la suspension en cours.

Comme mesures d’accompagnement, il a été décidé de changer l’actuel secrétaire général de la Fémafoot, Yacouba Traoré et son adjoint, Mamadou Diallo, pour le motif qu’ils ne sont pas de la hiérarchie A comme l’exigent les textes. Mais là où le bât blesse, c’est qu’on a voulu ouvrir cette brèche pour que l’actuel président du Comité de normalisation s’y engouffre car c’est bien lui, Sidi Diallo, qu’on a voulu imposer comme secrétaire général. A défaut, prendre l’actuel secrétaire général du Comité de normalisation, Boubacar Thiam, pour occuper ce poste.

A vrai dire, on ne laissait pas au président de la Fémafoot, Boubacar Baba Diarra, une possibilité de choix car cela revenait à lui imposer un membre du Comité de normalisation au poste très stratégique de secrétaire général et ainsi bloquer le fonctionnement de la Fémafoot. Naturellement, l’Inspecteur général de Police Boubacar Baba Diarra, en homme avisé et expérimenté, ne pouvait tomber dans ce piège grotesque. Raison pour laquelle il a décidé de choisir lui-même le secrétaire général et son adjoint. Son choix devra intervenir dans un délai d’une semaine pour compter de ce jour, vendredi, 28 avril 2017.

Il a été aussi retenu de revenir sur les élections des ligues de Bamako et Ségou. Comme on le voit, lors de cette rencontre, il n’a été quasiment question que des vieilles revendications des frondeurs. Comme quoi, il n’y a jamais eu de mobile réel de dissolution du Bureau exécutif de la Fémafoot. Evidemment, c’est la prise en compte des desiderata d’un groupe de personnes qui a conduit à des mesures inopportunes de la part du ministre Housséini Amion Guindo pour coûter au Mali la suspension de son football par la Fifa, avec ce que cela comporte comme humiliation et désagréments car des clubs engagés dans des compétitions africaines ont été éliminés par disqualification.

De toute façon, au niveau de Bamako, l’actuel président de la Ligue de football, Kassoum Coulibaly dit Yambox, ne se sent nullement dérangé par une telle mesure. Il se dit prêt à aller à des élections dans les plus brefs délais. Il en est de même pour la Ligue de Ségou où le président Oumar Soumbounou dit Barou est prêt à aller à de nouvelles élections car sûr de conserver son poste, parce qu’étant avec la majorité. La date du 26 mai prochain a été retenue pour les élections qui seront organisées par la Fémafoot à Bamako et Ségou.

Mais la mesure surprenante, c’est lorsqu’on demande à Boubacar Baba Diarra, président de la Fémafoot, d’organiser une assemblée générale extraordinaire à partir du 12 juin 2017 pour mettre en place un Comité de normalisation afin de préparer les élections prochaines de la Fédération malienne de football prévues en principe au mois d’octobre prochain.

Il s’agira de demander à l’Assemblée générale d’inviter la Fifa à venir mettre en place un Comité de normalisation. Pourquoi imposer un Comité de normalisation d’ici deux mois seulement, alors que le football malien n’était pas bloqué jusqu’à la dissolution du Comité exécutif de la Fémafoot par le ministre Poulo? Difficile d’exclure que le ministre Empé et son homologue Amadou Koîta étaient en mission pour trouver les moyens d’installer en différé le Comité de normalisation version Poulo.

On verra bien si la Fifa acceptera de jouer à ce jeu par lequel, pour faire plaisir à un groupuscule, on sacrifie les intérêts de la grande masse pour créer les conditions du “ôte-toi-que-je-m’y-mette”. C’est bien de cela qu’il s’agit en réalité. La levée de la suspension prononcée par la Fifa devant obligatoirement passer par la réhabilitation du Comité exécutif, on s’y met pour sauver les meubles, tout en créant les conditions au départ rapide de Boubacar Baba Diarra pour installer aux commandes ceux qui sont choisis dans des salons feutrés de Bamako et non par le monde du football qui n’acceptera jamais de se laisser distraire pour faire une opa sur la Fémafoot.

C’est tellement vrai que du côté de la Fifa, la mise sur pied d’un Comité de normalisation répond à des critères précis prévus par les statuts et au rythme où vont les choses, on n’a fait que multiplier les problèmes au lieu de résoudre ceux qui ont été déjà créés par l’incompétent ministre Poulo.

ANNULATION DE LA DECISION DE DISSOLUTION DE LA FEMAFOOT

La vraie fin de la recréation

C’est évidemment la fin de la vraie recréation et on ne saurait trouver mieux que ces mots pour qualifier le retour du Comité Exécutif de la Fédération malienne de football. Les décisions controversées du ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, relatives à la dissolution de la Fémafoot et à la mise en place du Comité Provisoire, ont été annulées. Il est aujourd’hui le dindon de la farce pour avoir créé une situation dont l’analyse des tenants et des aboutissants lui a échappée. En homme d’Etat et pour le bonheur du sport malien, Poulo doit démissionner.

La FIFA est une institution puissante qui a ses principes. Et quelle que soit la souveraineté d’un Etat, elle frappe sans état d’âme et sans que le goût de son café ne soit changé. Malheureusement, notre ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, ne l’a pas compris, a été mal conseillé et a fait parler son cœur. Quoiqu’il en soit, notre pays a payé cash l’entêtement de Poulo.

Lui qui ne cessait de dire qu’il est l’ordonnateur de son budget, que le Mali est un Etat souverain qui attaquera les décisions de la Fifa devant le Tribunal arbitral du Sport, a mordu la poussière avec le dénouement de la grave crise que connait notre football depuis janvier 2015. Comment? Il a fallu l’arrivée à la Primature de Abdoulaye Idrissa Maïga pour que la crise du football malien soit décantée, à travers le retour de la Fémafoot dans les affaires. En effet, dès sa prise de fonction, il s’est attelé à solutionner les problèmes dont il a hérités.

Dans le dossier du football, la grande marche organisée par les clubs de ligue I, l’association des joueurs en activité et les arbitres a prouvé au Premier ministre, à suffisance, que la légalité a été violée dans le bras de fer qui oppose le Département des Sports à la Fémafoot. C’est pourquoi le P.M a immédiatement confié le dossier aux ministres Abdel Kader Konaté et Amadou Koïta, après avoir rencontré le président de la Fémafoot, Boubacar Baba Diarra. Sans interférer dans les directives de ses deux missionnaires, il a tenu à leur dire de tout faire pour que le Mali ne soit pas éliminé de la CAN des Cadets prévu au Gabon au début du mois de Mai.

C’est à dire qu’il prend au sérieux la menace proférée par la Confédération africaine de football, notamment celle de remplacer le Mali par l’Ethiopie au cas où les deux décisions du ministre des Sports ne seront pas annulées avant le 30 avril prochain. Or il est indéniable que le cordon ombilical entre le ministre des Sports en personne et la Fémafoot est coupé.

La levée de la suspension prononcée par la Fifa est liée à l’annulation des deux décisions controversées du ministre Poulo, (lettre du 16 mars 2017, signée par la secrétaire générale l’institution mondiale du football, Fatma Samoura). Donc le préalable à tout est sans nul doute le retour de la Fédération malienne de football dirigée par l’Inspecteur général de police Boubacar Baba Diarra. Ce qui a été obtenu dans la journée d’hier jeudi. Les deux décisions ont été abrogées.

On a perdu trop de temps pour rien à cause de considérations stériles et surtout de l’esprit partisan d’un ministre qui ne mérite à présent que d’être défenestré à défaut de refuser de démissionner. En effet, le manque d’inspiration du ministre des Sports Housseini Amion Guindo a été la principale cause de cette prise en otage de notre football.

La suite des événements a conclu aujourd’hui qu’il est le dindon de la farce. Si Poulo est vraiment un homme d’Etat, il doit démissionner pour le bonheur du sport malien. Ses propos va t-en guerre n’ont rien servi, sinon à jeter de l’huile sur le feu. Il a fait croire à l’opinion qu’il bénéficie du soutien de l’ensemble du gouvernement. Aujourd’hui, cette prétendue solidarité gouvernementale a volé en éclats.

Et l’échec de Housseyni Amion Guindo est un coup dur pour la jeunesse malienne. Parce qu’on aurait dû faire de sa réussite une jurisprudence pour confier plus de responsabilités aux jeunes du pays dans l’avenir. Mais hélas, le jeune politicien fut une déception. Le tribunal de l’histoire se chargera de son sort, où il sera jugé sans avocat ni circonstances atténuantes. Le seul argument qu’il aura comme moyen de défense: son passé.

A.B. HAIDARA
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