De retour d'une mission effectuée au Mali la semaine dernière, le directeur des opérations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies, John Ging, a mis en garde vendredi de la détérioration de la situation humanitaire.
Les besoins humanitaires et de développement sont de plus en plus importants à travers le Mali. Les zones dans le nord, et de plus en plus au centre du pays, touchées par le conflit et la violence sont celles qui connaissent une plus grande vulnérabilité, a indiqué l'OCHA dans un communiqué de presse.
Pour l'OCHA, les violences croissantes qu'engendre le conflit sont les principales causes de la crise humanitaire qui frappe le pays. Les personnes n'ont plus accès aux services de base, y compris l'eau, la santé et l'éducation, ce qui entraîne une intensification des besoins.
"Près de deux ans après la signature d'un accord de paix, le Mali est de nouveau à un tournant crucial avec des implications dévastatrices pour ses habitants et la région", a déclaré M. Ging dans un communiqué de presse. "En tant que communauté internationale, nous devons intensifier notre engagement".
Cette année, près d'un Malien sur cinq a besoin d'une assistance humanitaire et 3,8 millions d'individus devraient se retrouver en situation d'insécurité alimentaire au cours de la prochaine période de pluies car la violence a réduit l'accès à la terre, a averti l'OCHA.
Lors de ses réunions avec des responsables, y compris le Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maiga, M. Ging a souligné qu'une réponse globale, et pas seulement sécuritaire, était nécessaire pour s'attaquer aux défis croissants du Mali. Il a encouragé les autorités maliennes à s'engager plus étroitement avec les communautés touchées et à œuvrer au rétablissement des services de base.