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Fin de la conférence régionale des ambassadeurs de France en Afrique de l’Ouest : La sécurité, l’économie, l’environnement passés au peigne fin -
Publié le samedi 29 avril 2017  |  Le Soleil.sn
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La conférence régionale des ambassadeurs de France en Afrique de l’Ouest s’est achevée mercredi, à Dakar. A cette occasion, ils ont évoqué les problématiques sécuritaires régionales, notamment la lutte contre le terrorisme, ainsi que celles qui portent sur l’économie, l’environnement, l’éducation… La crise malienne a aussi fait l’objet de discussions.

« Nous avons beaucoup évoqué les problématiques sécuritaires régionales. Nous avons beaucoup parlé des effets de la crise malienne dans la sous région. Nous avons plus particulièrement parlé de l’accord de paix au Mali et de la façon dont il était appliqué et puis nous avons discuté de la situation sur le centre du Mali. Mais nous avons également abordé beaucoup d’autres aspects», a confié l’ambassadeur de France au Mali, Mme Evelyne Decorps qui faisait le point. Elle a fait savoir que l’Agence française de développement (Afd) a aussi présenté son plan Sahel «qui est un plan assez large et qui va aborder différents thématiques, non pas simplement sécuritaires mais également surtout de développement, d’éducation, de recherche et puis comment apporter des réponses aux populations du Sahel face au changement climatique, face à l’évolution économique et également par rapport aux questions sécuritaires.

Mme Evelyne Decorps poursuit : « Nous avons également abordé les sujets de la mobilité estudiantine avec Campus France. Nous avons échangé sur comment faire pour renforcer l’attractivité de la France, comment faire en sorte que plus d’étudiants africains aient envie de venir étudier en France. C’est la question des bourses bien sûr mais c’est aussi la question de la qualité de l’enseignement ». Réagissant à la question des visas, elle a fait comprendre que c’est «une question très importante. Je voudrais dire que pour les visas, nous avons tous fait collectivement des efforts, puisque les taux de refus dans la sous région s’échelonnent entre 10 et 30 % par rapport aux années précédentes».

Relever le défi de l’accord de paix au Mali
Pour les défis à relever, spécifiquement pour le Mali, Mme Decorps a souligné que les défis plus importants sont la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger par le gouvernement du Mali et la médiation internationale avec les groupes armés signataires. « Nous avons des comités de suivi de l’accord. Nous avons une collaboration mensuelle qui nous permet de nous réunir et de définir quelles sont les prochaines étapes pour la mise en œuvre de l’accord », a-t-elle indiqué. Quant au retour de la paix au Mali, elle a expliqué que la paix au Mali appartient aux Maliens. « Barkhane est venue après Serval. La communauté internationale est en appui aux autorités maliennes et aux groupes signataires. Nous sommes des facilitateurs, nous ne sommes pas in fine des décideurs. Je pense que beaucoup de progrès ont été faits. Bien entendu, il y a encore beaucoup d’actions de terrorisme parce que les groupes sont là. Malgré tout, beaucoup de choses ont été faites. Je crois que nous avons réussi notamment, ces dernières semaines avec le gouvernement du Mali, à avancer sur un certain nombre de points », a-t-elle ajouté.

N’empêche, poursuit-elle, « il faut rester optimistes. Nous sommes dans une négociation et dans un dialogue constants. Je sais que les chefs d’États de la sous région le sont. Nous avons évoqué également le G5 Sahel qui me semble une institution totalement prometteuse pour la mise en commun des armées de la sous région et la lutte contre le terrorisme. Le terrorisme est quelque chose qui est largement partagée dans le monde. Pour régler le problème, c’est un processus qui sera long, qui demandera beaucoup d’efforts à tous. Mais je crois que tout le monde est déterminé et très engagé », a-t-elle rassuré.

L’avenir du Franc Cfa en question
Au sujet du franc Cfa qui s’est invité dans les discussions, Mme Evelyne Decorps a soutenu que son avenir est une question importante et qu’il appartient aux chefs d’État de la zone franc de se prononcer, de réfléchir. «Il y a plusieurs pistes de réflexion. Nous, la France, pensons que le franc Cfa est une grande opportunité de stabilité de la zone franc. Certaines questions qui se posent sont légitimes sur l’évolution, sur le nom. Est-ce qu’il faut garder le nom Cfa ou autre », a-t-elle fait entrevoir.

Amadou DIOP
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