PARIS - Après deux mois de présence militaire au Mali, la France prépare son retrait du pays pour passer le relais à une opération de maintien de la paix onusienne en juillet, commente jeudi la presse française.
"Tout en poursuivant ses opérations militaires contre les islamistes dans le nord du Mali, la France se prépare à passer le relais à l'ONU", rapporte jeudi le journal le Figaro.
Mercredi, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait en effet annoncé devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale le passage prochain à "une opération de maintien de la paix, qui devrait probablement être votée au mois d'avril et appliquée deux mois plus tard, et qui sera chapeautée par l'ONU".
Evoquant la "phase ultime" de l' intervention militaire française au Mali, le président français François Hollande avait annoncé la semaine dernière que le nombre de soldats français présents dans le pays commencerait à diminuer "à partir du mois d'avril".
"Le calendrier déjà établi prévoit que la mission de maintien de la paix qui remplacera les soldats français et les troupes africaines engagées dans la mission de la Misma (mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine) soit déployée au 1er juillet, avant l'élection présidentielle malienne", explique Le Figaro.
"On parle pour l'instant de 10 000 hommes et d'une mission 'sous chapitre 7', c'est-à-dire autorisée à utiliser la force", écrit le quotidien, rappelant que "le sous-secrétaire général chargé des Opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet, est justement en mission à Bamako pour déterminer les modalités de la transition".
"Nous ne nous ruons pas vers la sortie", souligne un diplomate français cité par le journal, précisant que "le retrait français se fera parallèlement à l'arrivée des troupes onusiennes".
Si les négociations au Conseil de sécurité doivent débuter fin mars, une résolution devrait être prise courant avril avant le déploiement des casques bleus en juillet.
Ces derniers jours, le président malien par intérim Dioncounda Traoré et son Premier ministre Diango Cissoko ont exprimé leur intention d' organiser un scrutin présidentiel et des élections législatives en juillet.
"Tout ceci va être chapeauté dans le futur par l' Organisation des Nations Unies", a brièvement commenté jeudi matin M. Fabius sur France Info.