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Affaire Ras Bath : Ses avocats annoncent la levée des mesures restrictives à son encontre
Publié le mardi 2 mai 2017  |  Le Tjikan
Grand
© aBamako.com par Momo
Grand meeting de la société civile
Bamako, le 25 octobre 2014. La société civile malienne a tenu un grand meeting pour la défense de l` intégrité territoriale du pays.
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Les avocats de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath étaient face à la presse, hier lundi 1ermai à la Maison de la Presse pour informer l’opinion nationale et internationale de la levée des charges qui étaient retenues contre leur client, à savoir : outrage public à la pudeur, outrage envers les dépositaires de l’autorité de la force publique. Seules les infractions spéciales relatives aux délits de presse portant sur une incitation à la désobéissance des troupes font l’objet d’une poursuite judiciaire. Donc Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath est désormais libre de poursuivre ses activités en tant que journaliste comme avant. La conférence était animée par Me Malicki Ibrahim en présence deMe SidikiZana Koné, de Me Adama Touré et de leur client lui-même et certains de ses partisans.

Selon Me Malicki Ibrahim, ils sont heureux d’être en face de la presse pour échanger autour d’un sujet qui, à un moment, a préoccupé les Maliens et qui continue de susciter des interrogations. Il s’agit de l’affaire Ras bath qui a fait l’objet d’un contrôle judicaire pour des infractions qui sont entre autres : outrage public à la pudeur, outrage envers les dépositaires de l’autorité de la force publique ensuite l’incitation à la désobéissance des troupes.



Pour lui, quand leur client a fait l’objet de mise sous contrôle judiciaire etdétenu à l’époque, ils ont révélé à la presse qui voulait savoir pourquoi ils ont accepté le contrôle judiciaire. Selon lui, c’était une demande de Ras Bath qui avait dit au juge qu’il préférait la liberté spirituelle à la liberté physique. C’est-à-dire qu’il préfère aller en prison plutôt que d’avoir à se taire parce qu’il estime que ce qu’on lui avait reproché était excessif. Car en tant que journaliste, il était dans son droit d’agir et de parler comme il le faisait.

«A l’époque, nous qui étions ses conseils, sachant les conséquences de ce choix sur la quiétude publique, nous l’avons conseillé d’accepter le contrôle judiciaire, d’être muselé pour un temps. Et que cette tempête finira dans un verre…»,a-t-il expliqué.

A en croire Me Malicki Ibrahim, c’est ce qui est arrivé aujourd’hui car le juge d’instruction du 4ème cabinet après avoir investigué, instruit à charge et à décharge, après avoir entendu tout le monde, requiert la position du parquet qui est l’autorité de poursuite et en demandant aux parties de donner tous les éléments de cette affaire. Il a analysé les arguments du parquet et les contre-arguments de la défense et a rendu une décision N° 057 du 24 avril 2017.

Selon lui, la décision dit que Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath ne saurait être retenu comme auteur d’outrage public à la pudeur, outrage envers les dépositaires de l’autorité de la force publique. Autrement dit, le juge a rendu une ordonnance de non lieu sur ces faits qui lui ont été reprochés. Cependant poursuit l’avocat, il pourra désormais poursuivre ses activités comme avant. Mieux, il a le droit de parler, de donner son opinion sur la vie de la nation et sur la conduite des affaires publiques à travers les masses médias que ce soit sur les réseaux sociaux, la radio, la télévision, etc. Donc, l’interdiction dont il faisait l’objet est levée définitivement.

Quant au 2ème pan du dossier c’est-à-dire les infractions spéciales relatives aux délits de presse, Me Malicki Ibrahim a indiqué qu’ils sont confiants et sereins car leur client ne fait pas l’objet d’une plainte de la part des personnes qu’il a cités tels que le Général DidierDakouo, le gouverneur du District Ami Kane ou encore Sadou Diallo, l’ancien maire de Gao et le prêcheur Bandjougou Doumbia.

«Depuis le 18 Avril dernier,le même juge nous a notifié une ordonnance relative aux délits de presse portant sur une incitation à la désobéissance des troupes qu’il entendait transmettre à la chambre correctionnelle de la commune IV afin qu’elle statue sur la culpabilité de Mohamed Youssouf Bathily et de Bandjougou pour le fait cité dessus », a souligné Me Maliki Ibrahim.

Moussa Sékou Diaby
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