La démocratie que le Mali a connue en 1992, après le renversement du régime dictatorial de Moussa Traoré, était appréciée par tous les citoyens maliens car ses principes donnent le pouvoir au peuple de choisir son Président. Il choisit un candidat à travers ses projets mais aussi sa gestion antérieure. Ce principe touche les vieux, tout comme les jeunes. Mais depuis 1992, notre pays a toujours été dirigé par des vieux car on pensait que la jeunesse n’est pas mure pour bien diriger. On croyait qu’elle n’a pas assez d’expériences pour résoudre certains problèmes. On croyait qu’elle risquerait de tout gâter par sa fougue... Ainsi, après les deux premiers présidents de l’ère démocratique, beaucoup de jeunes se sont présentés aux élections présidentielles de 2013 .Par le manque de confiance de la population envers cette couche, aucun de ces jeunes candidats n’a eu 7%. Pourtant, certains parmi eux avaient des projets de société bien établis. Sans faire beaucoup d’analyse, le peuple malien a fait la plus grosse erreur en portant sa confiance en IBK, un candidat sans vision ni projet.
Le choix d’IBK en 2013 s’explique par une seule hypothèse : Sa fermeté sur les sujets dans les discours. Le peuple l’estimait comme le président idéal qui pourrait résoudre les maux de la société en un clin d’œil. Malgré son âge, il était préféré aux jeunes. Une fois dans les fonctions, son bilan d’un an, dans les estimations, serait plus élogieux que le quinquennat d’un jeune président. Le programme pour ces maliens, peu importe. Malheureusement, l’élection d’IBK a déçu tous les Maliens. Rien n’a changé comme le croyaient les maliens. On a finalement su qu’il n’avait pas de vision. Pendant ses quatre ans au pouvoir, quatre premiers ministres se sont succédé sans laisser de résultats reluisants.
Plus de vingt (20) ans, notre pays n’a connu que la corruption, le clientélisme et l’impunité. Pour les élections présidentielles 2018, l’alternance est la meilleure carte à jouer. Les vieux n’inspirent plus confiance au peuple, donc leur chance est très réduite.
IBK, le candidat sortant, malgré le degré intolérable de sa trahison semble s’inscrire dans la dynamique de redorer son blason afin de bénéficier le pardon du peuple pour un second mandat. Ainsi, peut-on traduire la mission de la nouvelle équipe gouvernementale. Des hommes et femmes en mission et un premier ministre qui une fois entré en fonction a résolu deux importants dossiers qui menaçaient IBK. Et pourtant, il n’y pas longtemps, l’on annonçait que l’Etat n’a pas les moyens financiers nécessaires pour faire face aux doléances !
Ce qu’il y a à tirer comme enseignement de ces postures du gouvernement c’est qu’il se dédit au gré des circonstances. Autres fois, le ministre de l’Economie se glorifiait en annonçant que l’économie malienne se porte bien.
Cela n’a pas eu d’impact positif sur le quotidien (le panier de la ménagère) des maliens ; les grognes sociales…
Au regard de ces crises profondes ajoutées à celles de l’accord dit de paix et l’insécurité, qu’IBK ne s’étonne pas de voir un carton rouge sur la figure en 2018.
L’alternance générationnelle si nécessaire aujourd’hui ne menace pas seulement IBK. Le chef de file de l’opposition n’échappe. Il n’a pas bonne presse chez les Maliens pour plusieurs raisons : le côté social, mais aussi sa gestion antérieure.
Guindo