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Yacouba Katilé secrétaire général de l’UNTM : « C’est faux de dire que le Mali n’a pas de dette intérieure »
Publié le mardi 2 mai 2017  |  Le Sursaut
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’UNTM
Bamako, le 12 avril 2017 l’UNTM a tenu une Conférence de presse à la bourse de travail
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Pour le secrétaire général de la plus grande centrale syndicale du Mali, Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, les affirmations selon lesquelles le Mali n’a pas de dette intérieure sont totalement inexactes. Et pour preuve, soutient-il, l’Etat doit une enveloppe de plus de 11 milliards FCFA aux travailleurs compressés de plusieurs entreprises publiques privatisées.

Plus de 11 milliards FCFA, c’est la rondelette somme que l’Etat doit à des travailleurs compressés des entreprises étatiques privatisées ou ayant déjà déposé le bilan. Il s’agit entre autres de HUICOMA, la COMATEX, l’ITEMA, la SMECMA et l’Azalaï Hôtel de Tombouctou. L’information a été révélée par le secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, à la faveur d’un point de presse qu’il a animé le vendredi 28 avril, quelques jours avant le jour J de la fête des travailleurs, célébrée hier lundi 1er mai. Pour lui, au regard de ces droits non encore payés à leurs bénéficiaires, il est totalement faux de déclarer que le Mali n’a pas de dette intérieure. Mis aux chômages, sans ressources, plusieurs de ces travailleurs licenciés dont ceux de l’HUICOMA de Koulikoro et Koutiala, sont en sit-in depuis plusieurs mois, à la Bourse du travail siège de l’UNTM pour être remis dans leurs droits. Et certains d’entre eux ont récemment manifesté dans la ville de Koulikoro pour protester contre la fermeture de cette huilerie savonnerie, qui, à une époque a joué un rôle capital dans l’économie nationale.



Par la même occasion, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé a dénoncé ‘’la méthode dilatoire’’ du gouvernement qui selon lui, traine toujours les pieds depuis des années pour payer aux travailleurs compressés leurs droits.

« Nous avons été très patients, alors que les intéressés souffrent, que certains sont morts, que leurs enfants et petits enfants ne vont même plus à l’école. L’occasion est bonne de dénoncer la fausse gratuité de l’école, car des taxes de tous genres s’abattent sur des familles démunies et que des filles et garçons abandonnent les classes, du fait de la pauvreté de leurs enfants » a dénoncé le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé qui ajoute plus loin que le refus de payer aux pauvres leurs dus constitue une violation de l’état de droit et une entorse à la démocratie. Pour le secrétaire général de l’UNTM, il y a eu certes des avancées mais le tableau demeure sombre. Car, dit-il, plusieurs points du protocole d’accord signé le 28 octobre 2014 entre le gouvernement et l’UNTM, n’ont pas encore été appliqués. Au nombre desquels : la révision des mesures de privatisation et des contrats miniers, la finalisation de la relecture de certaines conventions collectives, le tout pour améliorer les conditions de vie des travailleurs.

Abel Sangaré

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