A l’instar des autres pays du monde, le Mali a célébré hier lundi 1er mai, la fête du Travail. Lors du traditionnel défilé organisé pour l’occasion sur le Boulevard de l’Indépendance, le secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, a diagnostiqué sans complaisance, la situation des travailleurs au Mali, qui selon lui, nécessite toujours d’être améliorée.
Les travailleurs du Mali ont célébré hier lundi 1er mai, la fête du Travail. Comme à l’accoutumée, cette célébration a été marquée par les défilés des syndicats affiliés aux différentes centrales syndicales (UNTM, CSTM, CDTM, CTM).
C’est sur le Boulevard de l’Indépendance que la plus grande centrale syndicale du Mali, l’UNTM, a tenu son défilé en présence de la ministre du Travail et de la Fonction Publique, Diarra Racky Tallah.
Pour le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, la fête du 1er mai intervient cette année dans un contexte éprouvant sur le plan social et politique, marqué par une série de grèves et d’autres types de problèmes tels que : l’accaparement des terres rurales et urbaines, les spéculations sur les intrants agricoles au détriment des paysans, la fraude commerciale entre autres. Des pratiques qui pour lui, rendent le Mali malade alors qu’il dispose de grandes potentialités.
Pour le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, les différents troubles sociaux sont dus entre autres à l’absence de négociation collective, à l’impossibilité de négociation collective, à l’impossibilité de conclure des accords d’établissement, au manque de dialogue social bien codifié.
« Nos prochaines revendications devraient sortir le Mali des profondeurs du classement des bas salaires dans l’UEMOA et de la CEDEAO. Il nous faut faire table-rase de la politique actuelle des revenus et des salaires, établir plus d’équilibre entre les corps et les catégories, et le départ à la retraite », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter plus loin que les travailleurs compressés des entreprises d’Etat et les partants volontaires à la retraite victimes d’ajustements structurels sont toujours dans l’attente de leurs dus, malgré les multiples promesses et engagements pris par l’Etat. Qui d’après lui, doit plus de 11 milliards FCFA de droits impayés aux travailleurs compressés de l’HUICOMA, de la COMATEX, de l’ITEMA, de la SMECMA et l’Azalaï Hôtel de Tombouctou.
Dans la même dynamique, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, a revendiqué plus d’équité dans les recrutements et toutes promotions professionnelles au Mali et à tous les niveaux dans la fonction publique. Car selon lui, la promotion de la médiocrité se manifeste dans tous les domaines des services administratifs, dans les mines, entre autres.
« Les plus méritants, les plus compétents sont fourrés dans les rets de l’échec au profit des chérubins sans profil adéquat », a-t-il dit.
La ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, Diarra Racky Tallah, a, à son tour déclaré que l’amélioration des conditions de vie des travailleurs occupe une place de choix dans le programme du président IBK. Et sur ses instructions, le gouvernement a déjà consenti d’énormes efforts pour augmenter le salaire des travailleurs et certains de leurs droits. Elle a promis que l’Etat continuera dans ce sens en fonction de ses moyens.
La cérémonie a pris fin par un défilé des différents syndicats affiliés à l’UNTM.
Lassina NIANGALY