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Jeamille Bittar, président du MC-ATT « Si je pouvais voir Amadou Haya Sonogo aujourd’hui, je lui dirai que je lui pardonne après tout ce qu’ils m’ont fait subir… »
Publié le mardi 2 mai 2017  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par Dia
Formation: 5ème Edition du Salon International de l`Emploi et de la Formation (SIEFOR)
Bamako, du 23 au 26 octobre 2013 . Sous le haut parrainage du ministre de l`emploi et de la Formation professionnelle,Mahamane BABY, la 5ème Edition du Salon International de l`Emploi et de la Formation (SIEFOR) a ouvert ses portes ce mercredi, au centre International de conference de Bamako (CICB). Photo: Jeamille Bittar, président du conseil Economique, social et culturel du Mali
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M. Jeamille Bittar, président du Mouvement Citoyen-Alternative-Travail-Transparence (MC-ATT) était le dimanche 30 avril dernier, l’invité de l’émission ‘’politik invité’’ sur Africable Télévision. Les échanges ont porté entre autres sur la création du MC-ATT, la gestion actuelle du pays, la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, la conférence d’entente nation, la situation politique nationale.




Selon Jeamille Bittar, ce sont des camarades qui sont venus à lui pour dire qu’il est grand temps de réunifier la famille Mouvement Citoyen de l’ancien président ATT. Et cela a trouvé que lui aussi, il était déjà dans cette dynamique.
Pour lui, la vision du président ATT était de gérer le pouvoir de façon consensuelle. Car le Mali a toujours été géré de cette manière depuis l’époque de l’Empire.
« Nous étions dans une gestion collégiale, consensuelle du pouvoir. Et c’est ce qui nous a poussés aujourd’hui à créer ce mouvement », a expliqué Jeamille Bittar. Selon qui, il y’a plus de 200 formations politiques au Mali et ils ne sont pas contre le pluralisme politique.
A en croire M. Bittar, nombreux sont ceux qui pensent que c’est une initiative vient de lui alors que c’est une initiative commune qui est partie de l’engagement de tous ceux qui ont partagé la vision de l’ancien président Amadou Toumani Touré, à savoir la gestion conscientielle du pouvoir.
« Certains diront que Jeamille est déjà président d’une autre formation politique, mais cette formation politique a été créée juste pour l’élection présidentielle de 2012. Malheureusement, compte tenu de ce qui s’est passé, nous nous sommes retrouvés dans une autre situation », a-t-il-souligné. Avant d’ajouter : « nous ne sommes ni majorité, ni opposition, ni centristes, nous avons un concept et ce concept c’est une idéologie, une vision. C’est de gérer le pouvoir de façon consensuelle. ATT n’avait ni ennemi, ni ami et il a considéré que le Mali avait besoin de tous ses fils et que nous devons tous nous donner la main pour pouvoir travailler ensemble », a-t-il signalé. Avant de lancer un appel à toutes les formations politiques qui sont issue du Mouvement Citoyen afin qu’elles se donnent la main pour travailler ensemble. « C’est vrai que cette gestion consensuelle du pouvoir a eu des hauts et des bas, des réussites et des échecs que nous assumons. Mais nous pensons qu’aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin justement de cette union sacrée autour d’un idéal qui est ‘’retrouvons ce qui nous unit’’ et ce qui nous unit c’est le Mali », affirme Jeamille Bittar.
« Nous sommes en train de rencontrer toutes les formations politiques, à priori les formations qui sont partis du Mouvement Citoyen pour les faire revenir dans la maison et de l’autre coté, d’autres formations politiques qui n’étaient pas du Mouvement Citoyen, pour qu’il n’y ait plus de blocage, parce que quand on regarde la scène politique de notre pays, il y a un blocage » a-t-il déploré. Selon Jeamille Bittar, le président ATT a pris la bonne décision en s’exilant. Mais cet exil a assez duré et il devrait rejoindre les berges du fleuve Niger.
Parlant du coup d’Etat de 2012, M. Bittar dira qu’il l’a vécu difficilement car il a été incarcéré à Kati, étant la 2ème personne arrêtée. Mais, pour lui, l’heure n’est plus à cela. « J’ai dis un journaliste lors de la conférence d’entente nationale que si je pouvais voir Amadou Haya Sonogo aujourd’hui, je lui dirai qu’au nom de la patrie, de la réconciliation nationale, je lui pardonne après tout ce qu’ils m’ont fait subir », a confié le président du MC-ATT. Qui a souligné qu’ils ont de très bonnes relations avec le président IBK, car il est le président de tout le Mali. Pour lui, il est grand temps que les Maliens retrouvent leurs valeurs d’avant qui pourront leur permettre de se surpasser. Car selon lui, le Malien est réputé travailleur, honnête, discipliné. Mais aujourd’hui, on parle de délinquance financière, de détournements de fonds publics. Et cela est regrettable pour le pays. « Mon vœu le plus ardent aujourd’hui c’est de voir les Maliens réconciliés entre eux. Et tout individu qui est là pour défendre avec serment l’intérêt des Maliens peut se rassurer que le MC-ATT mettra tout pour l’aider dans cette tâche », a laissé entendre M. Bitar.
S’agissant de leur candidature aux élections présidentielles de 2018, il n’a pas voulu se prononcer. Par rapport à la gouvernance actuelle, il a indiqué qu’il n’a pas de jugement à faire pour le moment.
Par rapport au processus de paix et de réconciliation nationale, Jeamille Bittar a estimé que la conférence d’entente nationale est un début pour lui même si certains ont parlé de réussite. Pour l’accord de paix, il dira qu’une partie de la population dit ne pas se reconnaitre dedans alors que pour l’autre camp, il est bon. Face à cette situation, il a invité les uns et les autres à se parler et à faire des concessions.
Enfin, Jeamille Bittar a invité les Maliens à s’accepter les uns et les autres, à se donner la main et à se parler. Mais surtout à faire des concessions et à s’accepter malgré leurs différends.
Fily Sissoko
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