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Enseignement Supérieur : l’année universitaire 2016-2017 pourrait-elle être sauvée ?
Publié le mardi 2 mai 2017  |  Le Flambeau
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.
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Cela fait exactement 38 jours que le Syndicat national de l’enseignement (CEN-SNESUP), est en cessation de toutes activités pédagogiques. A cet effet, c’est avec la peur au ventre que les étudiants s’interrogent, si oui ou non l’année universitaire 2016-2017 pourrait être sauvée. Surtout que, le syndicat semble être prêt à tout pour la satisfaction totale de l’intégralité des 7 points de revendications soumis aux autorités universitaires.
Aux dires de Dr Oumar Guédiouma Traoré, porte-parole du CEN-SNESUP, les négociations du jeudi 27 avril dernier, n’ont pas réussi à mettre un terme à la grève illimitée en cours. « Sur les 7 points de revendications, 5 ont été d’ores et déjà pris en compte, 1 point a fait l’objet d’accord partiel, mais le point le plus important, qui est l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs a fait objet de désaccord », ont-ils fait savoir à travers une correspondance dont le journal ‘’Le Flambeau’’ a reçu copie.
Aux rangs des étudiants, l’inquiétude est grandissante. En tout cas, les témoignages reçus auprès de ses derniers, le prouve aisément. Selon Bakary Bréma Koné, étudiant en 6ème année médecine à la faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) de l’USTTB, la situation est très critique. « C’est exactement le jours ou nous devons commencer les examens partiels à la FMOS, que la grève a débuté. On espérait qu’une solution rapide allait être trouvée, mais hélas, la situation ne fait que s’empirer », s’est-il désolé. Pour le jeune Koné, les autorités doivent tout faire pour éviter une autre année blanche, soit la deuxième au cours de sa promotion.
A la suite de ce dernier, nous avons reçu plusieurs autres témoignages allant dans le même sens. « Nous avons comme l’impression que les autorités maliennes se moquent de notre avenir. On voit bien qu’il ne s’agit pas de l’avenir de leurs propres enfants. Si non, comment peuvent-elles être autant négligentes face à cette situation », nous confiera Mariam S, étudiante en licence à la faculté de droit public (FDPU). Un étudiant du bureau de coordination de l’association des élèves et étudiants du mali (AEEM), qui n’a pas voulu que son identité soit connue, dira que madame le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est très engagée pour la résolution de la situation. A en croire ce dernier, au vu des efforts abattus par les autorités, les syndicalistes doivent revoir leur position.
Les points de revendications et l’état des négociations
-Point 1. La signature immédiate du rapport de la Commission tripartite déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs (DESACCORD)
-Point 2. L’intégration immédiate dans la Fonction Publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (ACCORD)
-Point 3. L’adoption immédiate du nouveau statut « Enseignant-Chercheur » avec : - les 04 fonctions (Assistant/Attaché de Recherche, Maître Assistant/Chargé de Recherche, Maître de Conférences/Maître de Recherche, Professeur/Directeur de Recherche) ; - les charges horaires actuelles en semestre ; - la transposition des Assistants/Attachés de Recherche Docteurs dans le corps des Maîtres Assistants/Chargés de Recherche. (ACCORD PARTIEL)
-Point 4. La nomination immédiate des agents fonctionnaires de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique omis de la hiérarchisation du 16 juin 2015 et la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur juste transposition (ACCORD)
-Point 5. Le rétablissement immédiat et effectif du fonds « Études et Recherche » conformément au Protocole d’accord du 13 mai 2016 (ACCORD)
-Point 6. Le payement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires de 2013-2014 et 2014-2015 aux enseignants de l’IUG (ACCORD)
-Point 7. L’éradication totale de la violence dans l’espace universitaire (ACCORD)
Selon les grévistes, au regard de l’importance du point de Désaccord le CEN-SNESUP maintient son mot d’ordre de grève illimitée.
KANTAO Drissa
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