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Ras bath ne se taira pas !
Publié le mardi 2 mai 2017  |  le Figaro du Mali
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© aBamako.com par Momo
Grand meeting de la société civile
Bamako, le 25 octobre 2014. La société civile malienne a tenu un grand meeting pour la défense de l` intégrité territoriale du pays.
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Après une longue période d’instruction des poursuites engagées par l’ex-procureur général de l’époque Mamadou Lamine Coulibaly contre Mohamed Youssouf Bathily dit ras Bath, les lignes ont bougé la semaine dernière avec les ordonnances du juge d’instruction.
Les faits remontent au mois d’Aout 2016, où le parquet général sur instruction du ministre de la justice, a décidé d’ouvrir une enquête contre MohamedYoussouf Bathily. Le procureur avait confié l’enquête aux services d’investigations judiciaires de la gendarmerie. Ensuite le dossier a été transmis au procureur de la commune 4 qui avait poursuivi Ras Bathpour plusieurs faits. « Attentat à la pudeur, outrage aux dépositaires de l’autorité publique». Le juge a ordonné un non-lieu à son encontre sur ces deux faits. Le chroniqueur est désormais libre de reprendre ses émissions dans les radios ou les télévisions.

Quant au troisième chef d’inculpation, c’est-à-dire « incitation des forces armées à la désobéissance », le juge estime qu’il y a lieu de renvoyer le dossier à la chambre correctionnelle. Ce sera un procès de délit de presse, au regard de la requalification du juge qui fait passer l’affaire de délit de droit commun au délit de presse.

Nombreux sont les maliens, de l’intérieur aussi bien de l’extérieur, à saluer cette décision de relaxe d’un homme de media, adulé pour ses chroniques, ses prises de positions et le slogan de toute une génération « Choquer pour éduquer » qu’il incarne.

Même si Mamadou Lamine Coulibaly qui disait avoir « décidé d’arrêter l’hémorragie » ne sera plus là pour orchestrer, le temps lui a, pour l’instant, donné tort. Il avait dans sa déclaration sur l’ORTM dit ceci : « Il n’est pas poursuivi pour le délit de presse, il est poursuivi pour des délits de droit commun. Il n’est pas poursuivi pour délit de presse, nous n’avons rien contre la presse, nous sommes dans un pays qui respecte le droit. »

Pour Me Malick Ibrahim, l’issue de cette procédure était déjà jouée : « on savait que ça allait faire pitch ! Il a regretté toute la théâtralisation et l’argent du contribuable lors de cette procédure. »

Le constat est clair, la justice est devenue un instrument des gouvernants, foncièrement perturbés par les révélations fracassantes d’une presse particulière et engagée pour la réforme de notre république à travers la dénonciation et la moralisation de tous ceux qui déshonorent notre pays.

Ses avocats au nombre de trois Me Malick Ibrahim, Me Abdourahamane Ben Mamata Touré etMe Koné ont révélé aux confrères, le contenu de l’ordonnance du juge d’instruction du 4ème cabinet du tribunal de grande instance de la commune 4 sans rentrer dans les secrets de l’information sans l’avait fait en son temps le ministre de la justice au tout début de la procédure sur l’ortm.

Maintenant nous attendons la fixation de la date du procès pour le jugement de notre confrère selon la loi N°046 du 7 juillet 2000. Ras Bath, serein et qui était ailleurs présent aux cotes de ses conseils, reprenddésormais ses chroniques.

Affaire à suivre

ABC
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