L’opération sans presse au Mali a été officiellement suspendue jeudi soir. Elle avait débuté mardi suite à l’arrestation du directeur de publication Boukary Daou du journal indépendant Le Républicain. Il a été interpellé après avoir publié une lettre de militants mécontents contre les avantages du capitaine Sanogo. Pour soutenir leur confrère, les professionnels de la presse malienne ont décidé de se mettre en grève, exigeant sa libération. Makan Koné, président de la maison de la presse du Mali, fait le point.
Afrik.com : Vous avez officiellement suspendu la journée sans presse au Mali jeudi soir. Est-ce que cela signifie que vous avez obtenus satisfaction alors que vous exigiez la libération du directeur de publication du Républicain Boukary Daou ?
Makan Koné : Nous avons suspendu la journée de la presse jeudi vers 19h. Il y a déjà des radios qui ont recommencé à émettre. Ce matin, les journaux n’ont pas paru car nous avons pris la décision très tard de suspendre le mouvement après que Boukary Daou ait finalement été remis à la police. Il a été transféré à la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ). Désormais, ses avocats peuvent le défendre et sa famille peut le voir ce qui n’était pas le cas auparavant. Nous nous battions pour que les autorités justifient son arrestation légalement, qu’ils respectent la forme légale de son interpellation.... suite de l'article sur Afrik.com