La deuxième édition du Festival International Nianankan (FIN) s’est tenue du 27 au 30 avril 2017 à la COMANAV de Koulikoro. Placé sous le thème «Le Mali, l’épicentre de la culture mandingue », le FIN 2017 a été marqué par des manifestations folkloriques et artistiques, des conférence-débats, d’exposition des objets d’art, du bras de fer, de la lutte traditionnelle et des visites de sites touristiques. Au total des milliers de festivaliers et des centaines d’exposants venus de toutes les régions du Mali ont répondu présents.
Organisée par l’Association culturelle « Doussou Kélé » (AC-DK) présidée par Dramane Konaté dit Ndalous, directeur du festival, cette deuxième édition du FIN a enregistré une participation record des autorités administratives et politiques, des chefs coutumiers et religieux, des jeunes et des femmes. Le représentant du parrain, ministre Mahamane Baby, le représentant de la marraine, Nina Wallet Intalou, ministre de l’Artisanat et du Tourisme et celui du président honneur, Issiaka Sidibé étaient également présents.
Dans son intervention, le directeur du festival, Dramane Konaté dit Ndalous a mis l’accent sur l’importance du festival dans le cadre du renforcement de l’esprit de solidarité, de fraternité et d’entente entre les communautés par le dialogue et la valorisation des éléments du patrimoine artistique, culturel et touristique de la région de Koulikoro. Selon lui, le FIN est l’occasion idéal pour la population locale de réhabiliter les festivités des masques et marionnettes de Koulikoro, amener les différentes communautés à se retrouver et à débattre de leurs préoccupations communes afin de ramener la paix et la concorde sociale.
Quant au préfet de Koulikoro, représentant le gouverneur, Zoumana Traoré et le représentant du maire de Koulikoro, Moussa Tamboura, ils se sont réjouis de la tenue de la 2e édition dans la ville de Koulikoro. Selon eux, ce festival reste sans nul doute l’un des évènements majeurs allant dans le cadre de la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel de la région. C’est pourquoi, ils ont réaffirmé leur soutien sans faille et demandé aux organisateurs de pérenniser cet évènement culturel pour le bien-être de la population.
Les faits marquant de cette édition sont entre autre : le bras de fer, la lutte traditionnelle, les visites touristiques, les conférence-débats, la course de pirogue, des animations artistiques et folkloriques, des expositions.
Plusieurs conférence-débats étaient au menu, mais les deux qui ont marqué les esprits sont : l’exposé de Diadié Hama Sangho, directeur national de l’artisanat sur le thème : « Artisanat, socle du développement économique et social. Selon le conférencier, au Mali, l’artisanat contribue à hauteur de 15% au PIB et qu’il y a trois sortes d’artisanat : l’artisanat de transformation, l’artisanat de service et l’artisanat d’art. Pour Sangho, actuellement 54 000 artisans sont inscrits à l’APCMM. A en croire le directeur national, ces artisans sont repartis entre trois groupes : les artisans de survie, les artisans émergents et les artisans confirmés. Il a également noté que les 5 corps de métier apportent plus de 5 milliards à notre pays chaque année. C’est pourquoi il a laissé entendre que la perspective est d’aller vers la professionnalisation pour faire ce secteur un levier du développement économique et social.
Dans le cadre des animations artistiques, une place de choix a été accordée aux artistes locaux, une manière de promouvoir les jeunes en herbe. Mais néanmoins des artistes de gros calibres notamment Samba Diallo, Koumba Sira Koita, Adma Yalomba, Amanar de Kidal et d’autres artistes ont émerveillé le public de Koulikoro durant les quatre jours.
L’innovation majeure de cette année est la participation des exposants venus divers horizons du Mali pour partager leur savoir-faire avec la population locale.
Contrairement à l’année passée, une mobilisation record de festivaliers a été constatée sur le site. La population s’est également impliquée dans la bonne réussite du FIN 2017.
A la fin du festival, la commission d’organisation a remis des attestations de reconnaissance aux partenaires, organisateurs, aux artistes et aux autorités.
Wassolo
Ils ont dit
Dramane Konaté dit Ndalous, directeur du FIN et président de l’Association culturelle « Doussou Kélé » (AC-DK) : « Si nous nous sommes donné comme mission de promouvoir, sauvegarder et protéger la culture locale, il nous faut aussi le devoir de pérennisation culturelle qui nous ont si chère ».
Je suis content du bon déroulement du festival, car l’évènement s’est passé sans incident. Vraiment ça été une grande satisfaction parce qu’on a bénéficié d’une sécurité de qualité, la police a été à hauteur de souhait, les festivaliers étaient très disciplinés et les troupes ont bien fait leur prestation conformément au programme. Le souhait du préfet de Koulikoro de pérenniser ce festival va en droite ligne avec notre ambition de faire ce festival un évènement majeur de la région chaque année. C’est pourquoi nous avons mené des campagnes de sensibilisation pour que la population locale s’approprie de ce festival. Nous avons fait des démarches dans ce sens pour expliquer que nous n’allons pas venir à Koulikoro pour des questions de divertissement. La première motivation est que nous sommes de Koulikoro, nous sommes des fils de Koulikoro. Si nous nous sommes donné comme mission de promouvoir, sauvegarder et protéger la culture locale, il nous faut aussi le devoir de pérennisation culturelle qui nous ont si chère. Je dis merci, un grand merci à la population de Koulikoro pour avoir s’approprié du festival, pour avoir compris le bien-fondé de ce festival. Nous disons également merci à la population pour son accompagnement, pour sa compréhension et son attachement à la sauvegarde, protection et promotion du patrimoine culturel de la région.
Sidi Lamine Traoré, représentant de la population de Koulikoro : «Notre souhait est la pérennisation de ce festival pour donner un coup de pouce à notre économie et valoriser notre patrimoine ».
Nous pouvons dire qu’il y a eu un perfectionnement par rapport à l’année passée. Nous constatons que le FIN s’améliore chaque année. Par exemple, cette année, il y a eu des masques et marionnettes, des expositions. Une grande place a été accordée aux artistes locaux. Ce festival a beaucoup contribué économiquement. Durant les quatre jours, nous avons vu des commerçants ambulants un peu partout. Des milliers de festivaliers ont consommé des millions ici à Koulikoro. Notre souhait est la pérennisation de ce festival pour donner un coup de pouce à notre économie et valoriser notre patrimoine.
Wassolo