Sadio Simaga est une jeune qui évolue dans le 7ème art au Mali. Elle a fait ses premiers pas à Brico Films du grand réalisateur Boubacar Sidibé. Grâce à ce dernier, elle a pris goût au métier. Sadio prend du galon et tente une aventure en solo. Du coup, sa passion est devenue sa profession.
Petit à petit, le petit oiseau a fait son nid. Avec plus d'une dizaine d'années d'expérience, elle a joué dans plusieurs films maliens, des feuilletons comme des séries. Par la suite, elle devient réalisatrice et comédienne. Elle a fait ses propres réalisations et a joué dans beaucoup de films, comme dans : ''Woro'', '' Ici bas'', ''Réveillons-nous'', ''Sôrôfé kônôn'', ''Graffiti''.
Sadio Simaga, la Malienne, a aussi travaillé avec le réalisateur Moussa Touré, le Burkinabè Sekou Traoré qui a réalisé le film Gomdwana de Mahamane. Elle a également collaboré avec le Malgache Laza, le Marocain Alaa Eddine Al Jem et l'Espagnol Christina Andreu. Sadio Simaga, dont on n’avait plus de nouvelles, était au Ghana pour apprendre l'anglais. Elle s'est aussi remise d’une terrible maladie avant de se mettre «la corde au cou». Mais elle avait toujours en tête ses projets et ses activités professionnelles.
Comédienne et actrice admise à la Femis
En tant que comédienne et actrice, Sadio Simaga a joué dans plusieurs films. Dans la reine des pirates, elle joue le rôle principal du réalisateur Allemand Andreas Flack. Dans «Tapis», le rôle de la sorcière dans le film du réalisateur français Lionel Delourme et Linda Hecquet. Dans le film Malédiction, Sadio Simaga joue le rôle de la maman de la réalisatrice burkinabè Pascaline Kaboré. «Eh ! kpakpato», rôle principal de la réalisatrice togolaise Clémentine kilikiba.
«Poussière», rôle de la vendeuse de chaussures de la réalisatrice d'Amayel et Markus. Dans «Le doubleur», elle joue le rôle de la sorcière du réalisateur Innocent Thiombiano du Burkina Faso. «Terrible John», rôle de la plaignante du réalisateur Lucien Yerbanga Burkina Faso. «Partager», rôle principal du réalisateur allemand Andreas Flack. «Blaguer pour tuer», rôle de la mère de la réalisatrice Victorine Naba du Burkina Faso.
C'est nantie de toutes ces expériences que l'université d'été, la Femis, ouvre ses portes à la jeune dame malienne. L’université d’été est une formation de deux mois soutenue par le ministère des Affaires étrangères. Elle a pour objectif de permettre aux participants de s’approprier les outils de la réalisation documentaire et de faire progresser leur démarche artistique. Public visé : 15 jeunes professionnels d’Afrique, d’Asie, du Moyen Orient, d’Amérique latine et d’Europe de l’Est (hors Union Européenne), titulaires d’une bourse de l’Ambassade de France.
Sadio Simaga est la première femme malienne à suivre cette formation qui regroupe les réalisateurs d'Afrique et du monde. La formation se déroulera du 23 mai au 21 juillet 2017. Les stagiaires sont sélectionnés sur la base d’un dossier comprenant un récit autobiographique, un questionnaire sur leur expérience et leurs capacités, un CV, une attestation de maîtrise du français, et un film qu’ils ont réalisé ou auquel ils ont participé. Ces dossiers sont disponibles dans les Services culturels des Ambassades de France et les Instituts français des pays concernés.
La sélection est faite à la Fémis par une commission comprenant la responsable de la formation, les tuteurs du programme et le responsable du cinéma au ministère des Affaires étrangères. Important : la pratique courante de la langue française est indispensable. C'est depuis le Maroc que Sadio Simaga a été informée de son admission à la Femis, par Cheick Oumar Sissoko, président de la Fepaci. C'était en marge des activités du festival des écoles de cinéma d'audiovisuel d'Afrique FECAA.
Cheick Oumar Sissoko a également fait la FEMIS ; Alain Gomis, double Etalon du Yennega, est passé par cette école, en sus de Moussa Touré du Sénégal, Sekou Traoré du Burkina Faso et plusieurs autres réalisateurs. C'est pour cela que l'admission de Sadio Simaga a été accueillie par un tonnerre d’applaudissement, de félicitation et d'encouragement. Bonne chance à cette valeur sûre du cinéma malien, qui est partie de rien pour arriver à ce stade, grâce aux encouragements et appuis de Salif Traoré de Saramaya film et actuel président de l'Union des cinéastes du Mali.