Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Région
Article
Région

Mali : un mort non identifié, neuf Casques bleus blessés dans une attaque à Tombouctou
Publié le jeudi 4 mai 2017  |  AFP
Réinstallation
© AFP par SEBASTIEN RIEUSSEC
Réinstallation de la porte d`une mosquée à Tombouctou
Une porte d`une mosquée de Tombouctou, détruite en 2012 par les jihadistes dans cette ville du nord du Mali et restaurée sous la supervision de l`Unesco, a été réinstallée.
Comment


Bamako, 3 mai 2017 (AFP) - Le camp des Nations unies à Tombouctou, dans le
nord du Mali, a été mercredi la cible d'une "attaque terroriste" au mortier
ayant causé la mort d'une personne non encore identifiée selon l'ONU, et fait
neuf blessés parmi les Casques bleus.
Cet assaut survient au lendemain d'une attaque dans la région de Ségou
(centre) qui a fait neuf morts et cinq blessés parmi des soldats maliens
tombés dans une embuscade entre Dogofri et Nampala, d'après le gouvernement
malien.
Dans un communiqué, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a
expliqué que l'attaque avait visé mercredi peu après 13H00 (heure locale et
GMT) son camp dit "Super Camp" à Tombouctou, le chef-lieu de la région du même
nom à près de 910 km de Bamako, la capitale.
"Selon les rapports préliminaires, six obus y ont atterri. Le bilan
provisoire est de neuf blessés parmi les Casques bleus", dont "quatre
grièvement", affirme la Minusma, ajoutant que "l'attaque a fait un mort dont
l'identification est en cours" mais qu'"aucun (membre du) personnel civil n'a
été affecté".
La force onusienne "a renforcé la protection du camp et a déployé des
moyens aériens de reconnaissance pour identifier la zone d'où les tirs ont été
effectués", poursuit-elle, appelant "au déploiement de tous les efforts pour
identifier les responsables de cette attaque terroriste" et les poursuivre.
Elle ne précise pas les nationalités des Casques bleus blessés qui, selon
les armées libérienne et suédoise, comprennent des Libériens et un Suédois.
"Notre base à Tombouctou, au Mali, a été frappée par des roquettes. Il y a
eu plusieurs blessés et d'autres dégâts. Nous enquêtons sur le sujet", a
déclaré un porte-parole de l'armée libérienne, Prince C. Johnson, à l'AFP à
Monrovia, sans plus de détails.
A Stockholm, l'armée suédoise a fait savoir dans un bref communiqué qu'un
soldat suédois avait été légèrement blessé dans une attaque contre un camp
abritant son contingent dans le sud de Tombouctou. Pendant l'attaque,
"plusieurs explosions puissantes" se sont produites, a-t-elle affirmé, disant
ne pas disposer de plus de détails.

- Attaques "plus sophistiquées" -

D'après le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Mali rendu
public fin mars, le camp de la Minusma à Tombouctou abrite des contingents de
près de dix pays.
Selon le même document, en mars, la force de l'ONU au Mali comptait un peu
plus de 12.000 militaires et policiers (plus de 10.900 militaires et moins de
1.300 policiers).
Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est la mission de maintien de la
paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en
1993-1995, avec plus de 70 Casques bleus tués en opération.
Mercredi, la Côte d'Ivoire a annoncé qu'elle envoyait au Mali pour la
première fois une "unité combattante" de 150 soldats, qui rejoindra la Minusma
à Tombouctou. Elle avait déjà envoyé un "peloton de transport" à la Minusma
mais jamais d'unité combattante, a-t-elle précisé.
Tombouctou est une des régions du vaste Nord malien qui était tombé en
mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, profitant
alors d'une rébellion touareg qu'ils ont fini par évincer.
Les jihadistes ont été en grande partie chassés et dispersés à la suite du
déclenchement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une opération
militaire internationale. Elle se poursuit et implique la Minusma et Barkhane,
force française antiterroriste au Sahel qui a annoncé avoir tué ou capturé une
vingtaine de jihadistes dans le Nord, vers la frontière avec le Burkina Faso,
entre les 29 et 30 avril.
Cependant, des zones entières échappent au contrôle des autorités maliennes
comme à celui des forces étrangères. Longtemps concentrées dans le Nord, les
attaques se sont étendues depuis 2015 vers le Centre, puis le Sud.
"Au total, le nombre des attaques revendiquées par des groupes extrémistes
violents a pratiquement triplé, passant de 28 en 2015 à 85 en 2016", selon le
rapport de l'ONU de fin mars.
"Les tactiques utilisées" dans ces attaques "sont devenues plus
sophistiquées, plus complexes", incluant "attentats-suicides au véhicule
piégé, attaques commises avec des engins explosifs téléguidés, tirs d'armes de
petit calibre, tirs indirects", selon la même source.
burx-cs/mrb/ms
Commentaires