BAMAKO - Cinq obus ou roquettes ont explosé dans la nuit de samedi à dimanche à quelques kilomètres de Gao, sans faire de victimes, a-t-on appris dimanche de sources militaires.
"Les cinq obus ou roquettes nous ont réveillé vers 03H20 (locales et GMT).
Ils ont atterri à un kilomètre des limites de nos positions", a déclaré une
source militaire française à l’AFP.
L’incident a été confirmé par une source militaire malienne qui a indiqué
que les tirs provenaient du nord-est de la ville.
Gao, la plus grande ville du nord du Mali, était tombée entre les mains des
islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest
(Mujao) le 31 mars 2012 et a été libérée le 26 janvier 2013 par une offensive
des soldats français et maliens.
Depuis, des attentats-suicides et des raids jihadistes sur la ville en
février ont fait craindre un nouveau cauchemar aux habitants.
Avant les explosions de la nuit de samedi à dimanche, Gao était redevenue
calme depuis trois semaines et les cars de retour de la capitale Bamako
étaient remplis de voyageurs, dont beaucoup sont des déplacés ou réfugiés qui
reviennent chez eux, avait constaté l’AFP.
Près de 6.000 personnes qui avaient quitté la ville pour fuir les
jihadistes, sont déjà revenues s’installer dans la ville, selon un recensement
effectué par l’ONG malienne Tassaght.
Plus au nord, dans le massif des Ifoghas, un soldat du premier régiment
d’infanterie de marine d’Angoulême, a sauté samedi sur un engin explosif alors
qu’il se trouvait à bord d’un véhicule de combat blindé, lors d’une opération.
L’explosion a fait aussi trois blessés, dont deux "assez sérieusement".
La mort de ce soldat porte à cinq le nombre de militaires français tués au
Mali depuis le début, le 11 janvier, de l’intervention militaire de la France,
aux côtés des forces maliennes, pour chasser les groupes islamistes armés du
nord du pays.