Après Bougouni et Yanfolila, la semaine dernière, les Associations pour le Mali (APM) s’installent à Yorosso. Dimanche dernier, une délégation nationale a validé le bureau local, à l’issue d’une rencontre avec des populations de la localité au Centre des jeunes de la localité. Après des explications données sur le sens du combat des APM, les participants ont exprimé leur adhésion aux idéaux défendus par l’association avant de présenter un bureau de 47 membres, présidé par Adama Goïta, à la délégation nationale.
La délégation, conduite par Sylvestre Kamissoko, était composée de la représentante des femmes, Awa Dembélé, celui des jeunes, Cheick Oumar Koné et plusieurs autres responsables des APM.
La délégation dans la pure tradition malienne a rendu une visite de courtoisie au chef de village et au maire de la ville. Tous ont souhaité la bienvenue à la délégation avant de formuler des bénédictions pour la réussite de l’initiative dans le sens de l’intérêt général.
S’adressant aux participants à la rencontre, Sylvestre Kamissoko a expliqué : “Les APM, c’est pour vous qui aspirez à une vie apaisée dans vos villages et hameaux ; c’est pour vous qui aspirez à la justice sociale à la liberté et à la démocratie”. Ce combat, dit-il, se mène au nom du changement prôné par le président de la République.
Les APM, c’est également la lutte contre l’arbitraire, dans la solidarité, c’est pour un enseignement performant de nos enfants et plus de santé dans nos familles, a plaidé le responsable APM. Selon lui, le changement promis par le président IBK se gagne par l’éveil et la mobilisation de tous les Maliens.
“La vérité de nos jours, c’est l’argent. Pour renverser cette tendance, il faut une solidarité des pauvres pour défendre à leur tour, leurs droits. C’est aujourd’hui le sens de la mobilisation des APM. Il s’agit de tisser un lien de solidarité entre tous les Maliens victimes d’arbitraire, de Kayes à Taoudéni et de Ménaka à Sikasso”, a indiqué M. Kamissoko qui a promis la victoire des pauvres sur les riches.
Au nom de la présidente des femmes APM, Mme Awa Dembélé a invité ses sœurs de Yorosso à renoncer aux miettes qui leur sont proposées par les politiques : marmites et les T-shirt pour accepter de voir la réalité.
“Aux APM, nous n’avons pas d’argent à vous distribuer, mais nous vous appelons à vous organiser. C’est unis que nous sommes forts et c’est ainsi que nous gagnons nos combats. Au niveau du bureau national, nous allons faire ce que nous pouvons pour vous accompagner dans vos projets”, a martelé la responsable APM.
Pour sa part, M. Koné dira qu’une jeunesse pour être des bâtisseurs de demain doit connaitre ses droits.
“Si nous voulons le changement, nous devons commencer par nous-même, en donnant le bon exemple. Le changement n’est pas possible sans citoyenneté, cette citoyenneté doit commencer à la maison, puis dans le quartier et ensuite dans la commune. C’est pourquoi la jeunesse doit s’unir, s’intéresser au développement de la commune. On nous rapporte qu’il n’y a pas de problème foncier chez vous nous nous en réjouissons, mais nous vous invitons à travailler davantage pour vous intéresser à la sauvegarde et à l’aménagement de vos espaces publics. Les APM peuvent vous aider dans ce sens et puis dans le cadre de votre formation pour faire face à ces obligations. Car les APM, c’est une école qui cultive et qui éduque beaucoup”, a-t-il signifié.
Sur place, les populations ont évoqué, la confusion en leur sein entre “APM” parti politique, “APM” groupe parlementaire et “APM” association. Cette question a été élucidée par des explications précises des membres présents.
A la fin des échanges, un bureau de 47 membres a été mis en place chargé de coordonner les activités locales et de rendre-compte à la hiérarchie.
Sylvestre Kamissoko a indiqué que ce bureau va être le porte-parole auprès du reste des habitants des communes du cercle qui n’ont pas pu faire le déplacement pour leur apporter la lumière.