Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga a reçu en audience, hier dans l’après-midi à la Primature, une délégation du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP), conduite par son secrétaire général, Abdou Mallé.
C’était en présence des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Assétou Founé Samaké Migan, du Travail et de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions, Mme Diarra Raky Talla.
Il s’agissait pour le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, de demander aux syndicalistes de l’enseignement supérieur de retourner à la table de négociations. Ce, après l’échec des négociations du 25 avril dernier avec le gouvernement. À l’issue de l’audience, le secrétaire général du SNESUP a, d’entrée de jeu, déclaré : « Nous acceptons, nous attendions l’avis du gouvernement dans ce sens pour reprendre les négociations ». Abdou Mallé a ensuite rappelé que sur les 7 points de négociations, 5 ont fait l’objet d’accord, 1 d’accord partiel et 1 autre de désaccord.
Le seul point de désaccord, a-t-il expliqué, a trait à la signature immédiate du rapport de la Commission tripartite déposé le 31 janvier dernier et l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs. « Le gouvernement propose l’augmentation de 5% de la grille actuelle.
Le SNESUP rejette cette proposition », a détaillé Mallé. Avant de conclure : « Le SNESUP ne dit pas tout maintenant et tout de suite, mais il dit qu’il faut que l’on convienne des modalités d’application. Nous sommes d’accord avec un échelonnement éventuel ».
Précisons que les points qui ont fait l’objet d’accord entre le gouvernement et le SNESUP sont l’intégration immédiate dans la Fonction publique, des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; la nomination immédiate des agents fonctionnaires de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique omis lors de la hiérarchisation du 16 juin 2015 et la capitalisation des publications des chercheurs de l’Institut d’économie rurale (IER) recrutés en 2008 pour leur juste transposition ; le rétablissement immédiat et effectif du fonds « Études et Recherche » conformément au protocole d’accord du 13 mai 2016 ; le payement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires au titre des années académiques 2013-2014 et 2014-2015 aux enseignants de l’Institut universitaire de gestion (IUG) ; l’éradication totale de la violence dans l’espace universitaire. Le point relatif à l’adoption immédiate du nouveau statut de « l’enseignant-chercheur » a, quant à lui, fait l’objet d’un accord partiel.