C’est sous le thème : «Journaliste et Homme de médias: devoirs et responsabilité en période de crise» que le Mali célèbre la semaine nationale de la presse.
Depuis le mardi 2 mai dernier, les activités de la semaine nationale de la liberté de la presse ont démarré à la Maison de la presse de Bamako pour s’achever le 6 mai prochain. Pour cette édition 2017, une kyrielle de thématiques est au cœur des débats entre les Doyens de la presse nationale et de la nouvelle génération de journalistes.
Ladite semaine s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse fixée au 3 mai de chaque année par l’Assemblée Générale des Nations-Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991.
Acquise au prix du sang au Mali, cette liberté de presse est aussi chère aux Hommes des médias dans notre pays. C’est ce qui sous-tend même la mobilisation des jeunes étudiants en communication et journalisme, des Reporters ; bref, l’ensemble de la presse malienne autour de l’événement, pour aussi bénéficier de l’expérience des Doyens.
Selon Madou Diarra du quotidien national L’ESSOR, sur le thème « L’historique des médias au Mali », à l’ouverture de la semaine, la presse malienne tire son origine de la période coloniale, notamment dans les années 1946 où le Soudan français regorgeait de journaux, avant de connaître son éclosion avec l’avènement du mouvement démocratique en 1992.
Cette semaine de la presse est également marquée, au plan national, par des conseils du Doyen Mamadou Diarra de l’Agence Malienne de Presse et de Publicité (AMAP) sur l’éthique et la déontologie du métier de journalisme.
«En rentrant dans la profession du journalisme, soyez droits, cessez d’accepter des cadeaux pour ne pas vous trouver entre le marteau et l’enclume un jour, il faut avoir l’estime de soi. En ces moments-là, vous avez la liberté d’écrire. Et, une fois dedans, respectez l’éthique et la déontologie aussi. Bref, pour être droit, il faut armer votre propre personne», a-t-il conseillé sagement. Avant de nourrir son regret pour le métier du fait que le matérialisme a pris là-dessus sur la force de la plume et du micro.
« Avec une enveloppe de 100.000 francs CFA, on peut faire écrire et faire dire ce qu’on veut à beaucoup de journalistes ici au Mali », a-t-il déploré.
Autres moments forts de cette célébration sont les discours de la Marraine de la semaine, Mme Aïssata Cissé, une vieille de la vieille Radio Mali. Déclarations qu’elle a prononcées lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la semaine. Ensuite, il y a le discours du Ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré. C’était le mercredi 3 où les journalistes ont eu également droit à une conférence-débat animée par le journaliste-écrivain, Adam Thiam, chroniqueur au quotidien LE REPUBLICAIN, sur le thème «Le regard d’un journaliste ».
En cette période de crise, les Doyens de la presse malienne instruisent la jeune Génération sur le traitement particulier aux questions sécuritaires pour ne pas créer des situations risquant de compromettre le moral des troupes sur le front.