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Le Mali célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse
Publié le vendredi 5 mai 2017  |  minusma
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Le Mali à l’instar de la communauté internationale, a célébré le mercredi 3 mai 2017, la Journée mondiale de la liberté de la presse à travers l’organisation d’un débat entre les membres des Forces de sécurité et les journalistes sur « le rôle des forces de sécurité dans la consolidation de la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, » dans la salle de conférence de l’Ecole Nationale de la Police.
Cet échange s’est tenu à l’initiative de la Cellule de communication de la Direction Générale de la Police Nationale (CCPN), en partenariat avec Kunafoni.com avec l’appui de l’UNESCO et celui d’autres partenaires nationaux et internationaux.

Proclamé en 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies, en réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias, la Journée mondiale de la liberté de la presse est l’occasion de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession. Le thème retenu pour l’édition 2017 est : « Des esprits critiques pour une période critique ».


La Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA (DDHP), représentant le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a été associée à l’activité en tant que porteur du mandat de coordination des efforts des Nations Unies pour la jouissance de tous les droits humains, y compris la liberté d’expression consacrée par l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme.

Classé 116ème sur 180 pays, selon le rapport de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, le Mali se trouve dans un contexte de crise complexe, où la promotion de cette liberté est une question cruciale. « La liberté d’information, qui permet le renforcement du pouvoir des citoyens, est un pilier de la démocratie participative.

Elle est essentielle à la promotion d’institutions efficaces et responsables qui soutiennent l’État de droit. Elle permet également aux citoyens de demander des comptes aux institutions publiques. Une meilleure circulation des informations peut améliorer l’efficacité et la réactivité des institutions tout en renforçant la confiance des citoyens en ceux qui les gouvernent. Il ne saurait y avoir d’impunité pour ceux qui prennent les journalistes pour cibles, les soumettent à des actes de violence ou d’intimidation ou recourent à des procédures juridiques perverties pour perturber ou entraver leur travail, » a affirmé le Directeur de la Division des droits de l’homme et de la Protection de la MINUSMA, M. Guillaume NGefa.


Pour sa part, le Représentant d’EUCAP-SAHEL a mis l’accent sur l’importance de l’amélioration des relations entre la police et les populations civiles à travers un meilleur rapport avec les médias. Il a en outre évoqué la nécessité pour les médias de jouer pleinement leur rôle en tant que pouvoir de contrôle de la bonne gouvernance. Il a terminé son propos en informant l’assistance sur le rôle d’EUCAP SAHEL dans le renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure, dans des domaines décisifs concourant à la garantie de la liberté de la presse, notamment les formations en déontologie et en droits de l’homme.

Dans son intervention, le Représentant de l’UNESCO, M. Hervé Huot-Marchand, a rappelé que l’idée de cette célébration avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDSM), est née suite à un cours de formation des pédagogues des porteurs d’uniformes, sur la communication avec les médias organisé par son agence, l’OIF et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme du 24 au 28 mars dernier. Il a également réitéré le rôle important de la presse dans la bonne gouvernance et la construction de l’État de droit.

« L’enjeu est clair : Nous avons besoin d’un journalisme original, critique et bien documenté, qui s’appuie sur des règles de déontologie professionnelle exigeantes, et sur une éducation aux médias de qualité – allié à un public correctement initié aux médias et à l’information. L’UNESCO joue dans ce domaine un rôle moteur à travers le monde, à commencer par son engagement en faveur de la sécurité des journalistes. Le meurtre reste trop souvent la forme la plus tragique de censure : 102 journalistes l’ont payé de leur vie en 2016. » a-t-il déploré.

Le programme s’est poursuivi avec les animateurs de Kunafoni.com qui ont fait un débat rappé sur les relations entre les médias et les FDSM. Au cours de cette prestation, ils les ont invités à saisir l’importance des médias dans la mise en œuvre de leur mandat de sécurisation. Ils ont également exhorté leurs confrères à travailler dans le strict respect des règles de l’éthique et de la déontologie.

Le sketch humoristique sur la question de la liberté d’expression précédé par la causerie débat modérée par M. Abdoulaye Guindo du journal "Procès-Verbal" et M. Seydou Traoré de MIKADO FM, ont clos la cérémonie.

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