Sur les sept points que revendiquent le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP), en grève illimitée depuis le 4 avril, il y a un seul blocage: les enseignants maliens veulent un réajustement de leur grille plafond.
Dernières négociations entre le syndicat et le gouvernement en date: le 25 avril où ce dernier a accédé à six des sept revendications du syndicat de l’enseignement supérieur. « Le plus important », selon les syndicalistes, n’a pas été tranché.
Il s’agit notamment de la « signature immédiate du rapport de la Commission tripartite déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs. » Nerf de la guerre, la grille plafond est au centre de tous les blocages. La proposition d’une augmentation de 5% de la grille actuelle (1 210 FCFA) qu’ont faite les autorités ne satisfait pas les syndicalistes. « Ce n’est pas notre sujet. Cela prouve tout simplement qu’il ne maîtrise pas le dossier », affirme Abdou Mallé, secrétaire général du syndicat joint au téléphone par Sahelien.com.
Une proposition que les grévistes trouvent surtout beaucoup moins que la grille de leurs collègues de la sous-région: 2 750 FCFA au Niger, 4 064 au Sénégal et 3 380 au Burkina Faso. « En 2014, nous y avons effectué une tournée. Nous avons ensuite signé un protocole d’accord avec le gouvernement. Donc nous avons des bases légales pour nos revendications », explique M. Mallé.
Jeudi, le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a rencontré les syndicalistes pour les exhorter à revenir sur la table des négociations après plus d’une semaine d’interruption. Les grévistes, qui dénoncent un manque de volonté du gouvernement, se disent » prêts » à revenir, mais considèrent que la balle est toujours dans le camp du gouvernement. Si les syndicalistes obtiennent gain de cause, le plus haut salaire d’un enseignant/chercheur dans la catégorie A devrait passer de 1.113.200 FCFA à 2.760 000.