Promotion de la Jeunesse : L’Ambassadeur de France au Mali reçu par le Ministre Hamèye Founé Mahalmadane #aBamako

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Promotion de la Jeunesse : L’Ambassadeur de France au Mali reçu par le Ministre Hamèye Founé Mahalmadane

Publié le lundi 18 mars 2013 | Primature

© Autre presse par DR
Promotion de la Jeunesse : L’Ambassadeur de France au Mali reçu par le Ministre Hamèye Founé Mahalmadane

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L’Ambassadeur de France, S.E.M Christian Rouyer, a été reçu en audience par le Ministre de la Jeunesse et des Sports dans l’après-midi du mercredi 13 mars 2013. Les échanges ont essentiellement porté sur la nécessite de prolonger le Programme d’Appui à la Jeunesse malienne (PAJM, 2008-2012), le retour des services régionaux de jeunesse et de sports dans les régions du nord-Mali... L’audience a eu lieu en présence de certains proches collaborateurs du Département et de la chancellerie.

Pour le Ministre Hamèye Founé Mahalmadane, le PAJM «est une bonne initiative qui a produit de bons résultats et à donc combler les attentes, notamment en termes de promotion de l’entrepreneuriat-jeunes». Un avis largement partagé par S.E.M Christian Rouyer qui avait visité, en début 2012, des entreprises créées par des jeunes grâce à ce programme à Ségou.

Présentement, une prolongation est prévue grâce à une enveloppe de 400 000 Euros (environ 262 millions de F CFA) financée par la coopération française. Mais, cette rallonge budgétaire ne concerne que la composante entrepreneuriat-jeune. Cela permettra à une soixantaine de jeunes formés d’accéder aux crédits bancaires pour créer leurs entreprises.

Alors que pour le Ministre Hamèye Founé, la composante «Culture et citoyenneté» est essentielle aujourd’hui. «Il nous faut mieux encadrer et former la jeunesse pour qu’elle assume toute ses responsabilités dans la sortie de crise et pour relever les défis de l’après crise. Il est par exemple important que les jeunes se mobilisent pour les élections afin non seulement relever le taux de participation, mais aussi contribuer à l’organisation de scrutins consensuels, apaisés et transparents», a souligné le Ministre de la Jeunesse et des Sports.

Cette composante est essentielle puisque qu’elle appuie des associations de base en finançant des projets conduits en partenariat avec les collectivités locales. Il s’agit surtout de renforcer le poids des jeunes auprès des collectivités territoriales et de faciliter leur intégration à la vie citoyenne et culturelle.

L’Ambassadeur de France au Mali a souligné mesurer «l’ampleur des besoins de la jeunesse malienne». Il a promis d’examiner la préoccupation de son hôte et d’évaluer les possibilités de financement au niveau d’autres initiatives comme les projets de sortie de crise au niveau de la coopération française et de l’union européenne voire d’autres Partenaires techniques et financiers.

N’empêche que, pour le Ministre et l’Ambassadeur, l’idéal est que d’autres bailleurs de fonds puissent prendre la relève par rapport au financement des trois composantes du PAJM. Le Diplomate français a promis d’appuyer le Département dans le plaidoyer à ce niveau. Tout comme les besoins exprimés par le Ministère vont être examinés avec beaucoup d’attention pour favoriser un retour rapide des services régionaux de jeunesse et de sports dans les régions du nord-Mali.

Des acquis concrets en quatre de mise en œuvre

Au cours de l’audience, M. Hamèye Founé Mahalmadane et S.E.M. Christian Rouyer ont rendu un vibrant hommage à M. Giles Lossois, assistant de coopération et qui assurait la coordination du PAJM avec M. Cheickna Traoré présent à l’audience du mercredi. La contribution de M. Lossois à la réussite du programme, sa disponibilité et sa courtoisie ont été unanimement reconnues et saluées par les partenaires maliens et français.

Axé sur la formation à l’entreprenariat et à la gestion, l’accompagnement et le conseil et, enfin, l’accès au crédit garanti par un fonds dédié, le PAJM a largement comblé les attentes. Ses acquis plaident pour une reconduction du programme. Ainsi, pendant ces quatre ans, 310 demandeurs (52 % des admis à en formation) ont bénéficié d’un prêt.

Et par la suite, 13 promoteurs ont bénéficié d’un 2e prêt. Et cela grâce au partenariat avec le Fonds Auto Renouvelable pour l’Emploi (FARE) et la Banque malienne de la Solidarité (BMS). Les bénéficiaires interviennent dans presque tous les domaines, notamment le commerce, le maraîchage, l’aviculture, la fabrication de savon, la coiffure, la menuiserie… Le financement de ces projets a nécessité l’investissement de près de 548 millions de F CFA.

Ce qui est davantage encourageant, ce que 55 % des projets financés sont des créations d’entreprises, donc des sources potentielles de nouveaux emplois. Le taux de remboursement, 75 %, est aussi un motif de satisfaction pour les coordinateurs de ce projet rattaché au Ministère de la Jeunesse et des Sports.

Grâce à la formation dispensée, les jeunes qui n’ont pas eu la chance de bénéficier d’un financement n’ont pas pour autant baisser les bras. En effet, les candidats sont plus nombreux à poursuivre leur projet en l’absence d’accès au crédit lorsqu’ils ont suivi la formation. «L’encadrement a donc un impact significatif sur la confiance donnée aux jeunes talents dans leur capacité d’entreprendre», nous expliquait récemment M. Giles Lossois.

Conformément à cette priorité du gouvernement malien et aux recommandations du 23e sommet Afrique-France qui s’est tenu à Bamako en décembre 2005, le Mali et la France avaient décidé de contribuer au renforcement des actions dans le domaine de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes.

L’objectif principal du projet est de contribuer à la création d’un cadre favorisant des perspectives d’avenir pour la jeunesse rurale et urbaine au Mali et repose sur trois composantes. Il s’agit de «Jeunesse et Entrepreneuriat», «Culture et citoyenneté» et «Structuration associative et dialogue institutionnel».

L’initiative a été saluée par les Ministres des Affaires Etrangères, en janvier 2007, à l’occasion de la réunion ministérielle de suivi de ce 23e sommet Afrique-France. L’intervention de la France, avec le PAJM, vient compléter ses appuis institutionnels en amorçant la mise en œuvre concrète des politiques nationales à travers des outils associant l’ensemble des acteurs publics et privés.

Il faut noter que le Directeur National de la Jeunesse, M. Drissa Guindo, était aussi présent à l’audience accordée par le Ministre de la Jeunesse et des Sports à l’Ambassadeur de la France au Mali. Le Ministre Hamèye Founé a profité de l’occasion pour remercier la France pour son engagement aux côtés de notre pays dans la résolution de la crise qu’il traverse actuellement.

Moussa Bolly

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