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Edito : le bonheur des Maliens, c’est la sécurité d’abord
Publié le lundi 8 mai 2017  |  Le Républicain
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On n’apprécie jamais assez le bonheur que lorsqu’on l’a perdu, pour paraphraser un propos du Président Félix Houphouët Boigny de la Côte d’Ivoire. On peut dire autant de la liberté, et encore plus, de la sécurité individuelle et collective. De quel bonheur peut-on dire aux Maliens, lorsqu’ils vivent avec l’inquiétude, la crainte et l’incertitude des instants à venir ? Lorsque ceux qui ont dédié leur vie à la défense de la nation et à la sécurité des Maliens, nos vaillants soldats, tombent par dizaines, par semaines et mois, de quelle confiance peut on avoir des pouvoirs élus pour changer la donne politique et sécuritaire ?

La question sécuritaire reste entière, les FAMAs continuent de subir de lourdes pertes contre des groupes armés terroristes, sans avoir la capacité de riposte nécessaire, malgré les promesses du président IBK à Ségou, lors des funérailles des soldats victimes de l’attaque de Nampala, en juillet 2016. Pire, après Nampala, il y a eu Gossi, Kera, Gao, Diabali, Bulikesi, Rharous et Dogofiri ; des attaques meurtrières, assorties malheureusement de décomptes macabres de nos frères et de nos enfants.



Plus que jamais l’heure est grave, et les interrogations des plus persistantes que pressantes sur les capacités de la gouvernance politique et sécuritaire du pouvoir en place, se posent. En quatre ans de règne, le pays a reculé sur des questions essentielles qui ont présidé à l’élection du président IBK par les Maliens : la bonne gouvernance, la sécurité, l’exercice de la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire, la transparence dans la gestion des affaires publiques.

Oui, la Conférence d’entente nationale s’est tenue il y a un mois, oui, des autorités intérimaires ont été mises en place dans les régions du nord, donnant un signal sur l’application de l’accord négocié avec les groupes armés rebelles, oui et un nouveau Premier ministre est nommé… et cela peut donner l’impression que ça bouge au Mali. Si le nouveau premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a donné l’impression de brandir une baguette magique en apportant une accalmie à la fronde des syndicats de la santé, de l’Enseignement secondaire et dans le dossier de la FEMAFOOT, il se bute tel à un airain, à la grève illimitée des Enseignants du supérieur et à celle des enseignants du nord. Et quelle avancée peut-on noter dans la mise en œuvre du Mécanisme opérationnel de Coordination, du processus de DDR (Démobilisation, désarmement réintégration) ?

B. Daou

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