La situation sécuritaire de la région du Gourma encore une fois à l’ordre du jour. L’armée malienne a encore procédé le 17 mars à de nouvelles arrestations de civils dans cette région centrale du Mali au nord de Sévaré et au sud du fleuve Niger, une zone de pâturage et de semi-nomadisme. Une patrouille de l’armée malienne est stationnée à Gossi. Elle est arrivée la veille amenant avec elle plusieurs prisonniers. Parmi eux, un ancien enseignant d’origine touareg arrêté à Gourma Rharous et dont la famille espérait encore sa libération.
Ahmed vit à Rharous avec son épouse. Ahmed est touareg, sa femme est métisse Tamachek Songhais. Jeudi, deux véhicules de l’armée malienne sont arrivés chez eux. Ils ont fouillé la maison de fond en comble et sont repartis avec lui. Pas même le temps de lui laisser prendre ses lunettes de vue.
Selon des témoins, les soldats maliens avaient déjà avec eux cinq prisonniers, cinq peaux claires qui vont, eux, aussi faire le périple à travers le Gourma. De villages en villages, de campements nomades en puits pastoraux, les soldats ratissent. ... suite de l'article sur RFI