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Production aurifère : Le Mali perd sa place de 3e producteur d’or
Publié le lundi 8 mai 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Inauguration de la mine d`or de Kofi
Bamako, le 24 Avril 2015, a eu lieu la cérémonie d`inauguration de la mine d`or de Kofi
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Avec la perte de sa place de troisième dans la production d’Or, le Mali pourra-t-il encore remonter la pente ? C’est la question fondamentale qui se pose au regard du poids de l’or dans l’économie nationale.

Le classement de la Banque mondiale fait ressortir que le Soudan surclasse le Mali et devient le troisième producteur d’or en Afrique. L’information a été relayée par l’Agence Ecofin.



Selon le nouveau rapport de la Banque mondiale sur les perspectives du marché des matières premières, le Soudan est le nouveau troisième producteur d’or d’Afrique, devant le Mali. L’institution financière indique que le pays a produit en 2016, 82 tonnes d’or, contre 53 tonnes pour le Mali.

Alors que notre pays a toujours été présenté comme le 3e producteur d’or africain, les nouvelles données de la Banque mondiale montrent qu’en réalité, le Soudan le devance depuis 2012.

Selon les informations du ministère soudanais des Mines, le Soudan a produit en 2015, 81 tonnes d’or, l’exploitation artisanale comptant pour 85 %. Le plus grand producteur d’or en Afrique reste l’Afrique du Sud, suivie par le Ghana.



Au-delà des chiffres

Cette dégringolade du Mali a été annoncée depuis un moment. Et, il ressort que c’est la bagatelle de 1500 milliards F CFA que le budget national a perçue comme revenus tirés de la gestion des mines de 2011 à 2016. Cependant, l’on enregistre un manque à gagner de plus de 10 milliards F CFA par an à la suite de l’exportation de l’or issu du secteur informel.

Certains spécialistes du secteur minier estiment que le gouvernement doit améliorer la gouvernance du secteur, ce, en renforçant la transparence dans la gestion des revenus. Pour ce faire, il faut passer la vérification des paiements qui sont effectués par les entreprises et les revenus qui sont perçus par les régies de l’Etat. Il s’agit également de procéder à une comparaison des chiffres.

Et les “Etats généraux du secteur minier” annoncés par le ministre des Mines, le Pr Tiémoko Sangaré, pourront être une opportunité pour mettre à plat l’ensemble des difficultés et faire des propositions concrètes sur les différentes contraintes du secteur : “Il n’y a pas de raisons que le secteur reste l’apanage des grandes sociétés internationales”.

A titre indicatif, de 2011 à 20 016, les exportations minières étaient estimées à plus de 1500 milliards F CFA dans notre pays. Il reste tout de même à savoir quel impact la perte de troisième place de pays producteurs d’or peut avoir sur le secteur.

A. M. C. avec Agence Ecofin

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