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L’Essor N° 17388 du 8/3/2013

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Lutte contre le terrorisme : De la MISMA aux casques bleus
Publié le lundi 18 mars 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par DR
Opération Serval: dispositif de surveillance sur le fleuve Niger
Mercredi 16 janvier 2013. Mali. le sous groupement déployé à Markala assure la couverture de la capitale malienne. Un dispositif de surveillance de part et d’autre du fleuve Niger, permets de freiner la progression des groupes terroristes vers la capitale malienne.


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Il s’agit d’une force de stabilisation qui aidera notre pays à étendre sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national

Le projet de déploiement d’un millier de casques bleus dans notre pays s’affine de plus en plus. Dans les prochains mois, voire les prochaines semaines, le secrétaire général des Nations-unies, Ban Ki Moon présentera au Conseil de sécurité un rapport sur les contours du déploiement d’une mission de stabilisation. Sur la base des suggestions contenues dans le rapport, la plus haute instance onusienne prendra alors une résolution pour donner mandat au Conseil de sécurité d’envoyer les casques bleus chez nous.

C’est justement pour préparer le rapport du patron de l’ONU que le sous- secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet, accompagné d’une très forte équipe pluridisciplinaire a séjourné la semaine dernière dans notre pays. Il a été reçu par le président de la République, après avoir rencontré par deux fois le Premier ministre. Il s’est également entretenu avec la hiérarchie militaire, la société civile et la classe politique. A la fin du séjour qui a conduit la mission exploratoire jusqu’à Gao et à Tombouctou, l’ambassadeur Mulet a animé samedi, à l’hôtel Salam, une conférence de presse pour expliquer l’objet de sa mission et surtout pour livrer ses réflexions sur la situation globale du pays.

Dans une déclaration préliminaire, le diplomate onusien a expliqué la présence des casques bleus, si le Conseil de sécurité est d’accord, comme « un appui aux forces maliennes et à la Misma déjà présentes sur le terrain ». Edmond Mulet a rapidement précisé qu’il ne s’agit aucunement d’une force d’interposition qui divisera le pays, mais plutôt d’une force de stabilisation qui aidera notre Mali à étendre sa souveraineté sur tout le territoire national. Les casques bleus, dit-il, seront dotés d’un arsenal dissuasif et n’hésiteront pas à intervenir pour stopper toute agression.

Mais, dit-il, cette intervention onusienne ne peut se faire que dans un contexte politique plus favorable que ce que le Mali connait aujourd’hui, faisant allusion aux élections annoncées avant le 31 juillet prochain. A ce sujet, le diplomate onusien s’est félicité de la bonne disposition des autorités de la transition à aller le plus rapidement possible vers la solution des urnes. Même si le rendez-vous du juillet semble difficile à tenir à cause de la saison des pluies et de la situation sécuritaire qui n’est pas encore totalement maitrisée. Pire, l’administration n’est pas encore retournée dans les trois régions septentrionales.

Or, les Nations-unies ont besoin d’interlocuteurs crédibles au Nord pour y envoyer leur personnel, a laissé entendre Edmond Mulet qui s’est défendu de se prononcer sur la faisabilité technique des élections en juillet, arguant qu’il revient aux Maliens d’en décider.

Les casques bleus ne viennent pas seuls. Ils seront accompagnés de formateurs de la police et de la gendarmerie. En plus, il y aura un monitoring en matière de droits de l’homme et d’apaisement du climat social pour une paix durable. C’est dire que tout est pensé pour la reconstruction d’un Mali nouveau.

Le mandat qui sera placé sous le chapitre 7 sera robuste, promet le diplomate onusien qui a plaidé pour la mise en place d’un gouvernement légitime à l’issue d’une transition minimale. Pour lui, « les élections ouvriront beaucoup de fenêtres à la coopération » qui donne un sérieux coup de pouce à la reconstruction d’infrastructures de base.

« Si le Conseil l’autorise, la mission se déploiera sur le terrain en mi-avril et s’établira dans le Nord avec un important dispositif de sécurité. Au mois de juillet, on pourra passer de la Misma aux forces de casques bleus » a planifié le sous secrétaire général chargé du maintien de la paix précisant que ce planning dépendra de certains facteurs, notamment la saison des pluies. Or, le mois de juillet correspond malheureusement au pic de la saison hivernale.

A. M. CISSE

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