Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Indépendant N° 3218 du 18/3/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Après 8 jours à la Sécurité d’Etat (SE) : Transféré à la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) , Boukary Daou présenté aujourd’hui devant le procureur
Publié le lundi 18 mars 2013  |  L’Indépendant


© Autre presse
Boukary Daou
Le directeur de publication du journal Le Republicain arrêté par les services de sécurité d`Etat


 Vos outils




Arrêté le 6 mars dernier pour avoir publié la lettre ouverte d’un certain «Capitaine Touré» protestant contre les avantages accordés au capitaine Amadou Haya Sanogo par le Président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, le Directeur de publication du journal « Le Républicain » Boukary Daou sera présenté aujourd’hui au Procureur. Il a passé le week-end dans les locaux de la Brigade d’Investigation Judiciaire après plusieurs jours dans les locaux de la Sécurité d’Etat. Compte tenu de l’évolution du dossier, le mot d’ordre «des journées sans presse» a été suspendu, mais le boycott de toutes les activités du gouvernement est maintenu.

L’interpellation du Directeur de publication du journal « Le Républicain » Boukary Daou, le 6 mars dernier, par la Sécurité d’Etat, continue de défrayer la chronique puisqu’il est toujours détenu. Il a été arrêté pour avoir publié et commenté dans son journal une lettre ouverte d’un certain «Capitaine Touré» protestant contre les avantages accordés par le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, au capitaine Amadou Haya Sanogo, intitulée : « les soldats au front révoltés par les avantages accordés au Capitaine Sanogo ». Depuis son arrestation, toute la presse malienne s’est mobilisée pour sa libération. Du coup un conseil de crise a été mis en place composé de plusieurs responsables de journaux et d’associations de presse. Il s’agit de Makan Koné (président de la Maison de la Presse) Dramane Alou Koné (président de l’ASSEP) Kassim Traoré (OJRM) Hamèye Cissé (Le Scorpion) Sambi Touré (Info-Matin) Alexis Kalembry (Les Echos) Cheickna Hamalla Sylla (L’Aube) Ramata Diaouré (22 Septembre) Birama Fall (Le Prétoire)… Ce conseil a la lourde tâche d’informer la base sur l’évolution du dossier à travers une assemblée générale. C’est ainsi qu’au cours de la première rencontre, tenue le 11 mars, à la Maison de la Presse, il a été décrété d’observer «des journées sans presse ». Ce qui a été un véritable succès puisque 98% des organes de presse ont observé ce mot d’ordre. Il a été finalement suspendu le jeudi 14 mars à minuit, après le transfert de Boukary Daou à la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) pour «les besoins de l’enquête».

Le boycott des activités institutionnelles continue

Du coup, une assemblée générale s’est tenue, le lendemain vendredi, à la Maison de la presse. Elle a décidé de maintenir la rupture de toute collaboration avec les institutions de la République, de suspendre la couverture des activités gouvernementales et de poursuivre l’assistance judiciaire au confrère jusqu’à sa libération définitive. Un collège d’avocats composé de Me Cheick Oumar Konaré, Me Amidou Diabaté, Me Mamadou Camara, a été constitué pour la défense de Boukary Daou, qui doit être présenté, en principe, ce lundi au procureur.

Par rapport au dossier, Me Cheick Oumar Konaré a été très clair sur RFI : « Il se pourrait qu’il s’agisse de diffusion de fausses nouvelles, qu’on parle d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Il se peut qu’on parle d’autres infractions. Il se peut tout simplement que le dossier soit classé. Moi je reste optimiste. Ce qui a été publié n’est que l’expression de l’opinion d’une partie des soldats. Et la liberté d’opinion est une liberté constitutionnelle ».

Le président de l’Association des Jeunes Reporters du Mali (OJRM) notre confrère Kassim Traoré, a également réagi : « Ils l’ont interpellé pendant plus de 8 jours, ce n’est pas normal. On est dans un Etat de droit ou on ne l’est pas, c’est ce que nous avons déploré. Il ne faut pas qu’on crie victoire dès maintenant parce rien n’est gagné. Jusqu’à présent, Boukary Daou est entre les mains de la justice malienne. Il est encore privé de ses libertés. Et tant qu’il ne se recouvre pas la liberté, nous allons continuer les actions ».

Alou B HAIDARA

 Commentaires