Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Le plaidoyer de Mme KEITA Aminata MAÏGA en faveur de l’éducation des filles
Publié le lundi 8 mai 2017  |  L’Essor
La
© aBamako.com par A S
La commémoration des 70 ans de l’UNICEF
La cérémonie de commémoration des 70 ans de l’UNICEF était présidée par la Première dame Keita Aminata Maiga le 16 Décembre 2016 au Parc National.
Comment


Au dernier jour du Forum mondial sur le dialogue interculturel, tenu les 5 et 6 mai derniers à Bakou (République d’Azerbaïdjan), l’épouse du chef de l’Etat, Mme Kéita Aminata Maiga, a coanimé le panel consacré au « combat contre l’extrémisme violent par l’éducation des filles ». La Première dame a partagé le plateau avec la directrice de l’Unesco, Irina Bokova, la Première dame de l’Ethiopie, Roman Tesfaye et celle du Rwanda, Jeannette Kagamé. Comment créer une société inclusive en tenant compte de l’intérêt des jeunes filles et des femmes ?
Quel est l’impact de l’extrémisme islamiste sur ces deux couches vulnérables ? Ces préoccupations étaient au cœur des échanges auxquels ont participé d’éminentes personnalités du monde des organisations non gouvernementales et des universitaires. Ouvrant les débats, la directrice de l’Unesco, Irina Bokova, a évoqué l’exemple de Malala Yousafzai, cette jeune fille pakistanaise âgée de 17 ans qui, avec l’Indien Kailash Satyarthi, ont reçu le prix Nobel de la paix 2014 pour leur combat contre l’oppression des enfants et des jeunes et pour le droit de tous les enfants à l’éducation.
La directrice de l’Unesco a condamné la destruction du patrimoine matériel et immatériel dans certains pays en conflit comme ce fut le cas dans notre pays, plus précisément à Tombouctou. « Les jeunes filles et les femmes sont très souvent victimes de ces guerres tribales, internationales et surtout extrémistes religieuses », a indiqué Irina Bokova avant d’appeler à l’utilisation d’outil puissant comme l’éducation pour sauver les jeunes et rendre les femmes plus autonomes d’esprit et d’activités. « Chaque femme doit être citoyenne », a-t-elle soutenu. Chacune des Premières dames des trois pays (Mali, Ethiopie et Rwanda) a parlé de son expérience et de son combat pour la cause de la jeune fille et de la femme.
L’intervention de Mme Kéita Aminata Maiga était très attendue. Venue d’un pays en proie à l’extrémisme violent, elle a livré une brillante plaidoirie sur la nécessité d’agir au plus vite en faveur de l’éducation de la jeune fille. « Ces dernières décennies ont été marquées par la volonté de la communauté mondiale, avec l’UNESCO en tête, de mettre les filles dans les conditions idoines afin qu’elles soient à même de jouer, dans un avenir proche, leur triple rôle de citoyenne, de mère et d’épouse. Cet engagement s’est légitimement focalisé sur l’accès des filles à l’éducation, moyen privilégié pour leur offrir l’opportunité de se réaliser dans leur plénitude », a constaté avec satisfaction l’épouse du chef de l’Etat.
» Aujourd’hui, nous pouvons considérer que, grâce à l’effort de chacun et de tous, la nécessité d’améliorer l’éducation des filles dans la perspective de mettre à profit toutes leurs énergies, tant intellectuelles que psychiques au bénéfice de toutes les communautés, est l’une des idées les mieux partagées », a-t-elle analysé ajoutant que « par-delà cette reconnaissance, des initiatives sont quotidiennement déployées afin de doter les filles des savoir, savoir-être et savoir-faire que requiert leur insertion judicieuse dans toutes les sphères sociales ».
Au Mali, tout comme dans plusieurs pays en voie de développement, a poursuivi Mme Kéita Aminata Maiga, l’accès des jeunes filles et des adolescentes à l’éducation est entravé par des contraintes d’ordre socioculturel et économique. En vue de promouvoir l’éducation des filles, elle a noté que le gouvernement malien a initié des actions d’envergure. En atteste la mise en œuvre d’importantes réformes éducatives en vue d’atteindre les objectifs émanant des différents engagements internationaux.
Elle a aussi rappelé qu’à la faveur du Programme d’investissement du secteur de l’éducation, le Mali a entrepris et encouragé des actions visant à accélérer la scolarisation des filles et la formation des femmes, notamment à travers l’adoption et la mise en œuvre d’une politique nationale de scolarisation des filles. « L’éducation de la fille est un droit humain fondamental. C’est dire qu’elle reste donc une force au service de la paix, de la justice et de l’égalité des chances. Elle offre ainsi incontestablement les opportunités d’emploi, de participation politique, et des choix à la jeune fille.
L’éducation des filles est une réponse efficace à l’extrémisme et à l’insécurité », a soutenu Mme Kéita Aminata Maiga qui a cité en exemple le rapt malheureux des filles pour en faire des soldats et/ ou des esclaves du sexe. Parlant du cas concret de notre pays, l’épouse du chef de l’Etat a rappelé que le Mali a connu une crise multidimensionnelle avec l’occupation des régions du Nord par différents groupes armés antigouvernementaux.
« Un extrémisme d’une rare violence s’est exercé sur nos populations, particulièrement les femmes et les jeunes filles. Il a compromis l’accès à l’école de plusieurs milliers d’enfants en âge d’être scolarisés et généré des abandons », a-t-elle détaillé. Enfin, Mme Kéita Aminata Maiga a invité à une mobilisation des ressources nécessaires pour assurer l’équité dans l’allocation des fonds pour tous les niveaux d’éducation qui ciblent efficacement les enfants les plus pauvres et les plus vulnérables du monde, surtout les filles.
A. M. CISSE
Commentaires