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Education : Après les acquis et la levée du mot d’ordre de grève, les syndicats de l’éducation passe à la restitution aux membres
Publié le lundi 8 mai 2017  |  Le Flambeau
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Dans le cadre de la restitution des accords issus des travaux de négociations dans la soirée du 2 mai avec le gouvernement ayant abouti à la suspension du mot d’ordre du grève, le collectif des syndicats de l’éducation signataires de l’accord du 15 octobre 2016 a tenu un meeting d’information ce jeudi 4 mai 2017 au Pavillon des Sports du stade Omnisports Modibo Keita.
Les militants des différents syndicats ont répondu massivement à cette rencontre permettant à leurs leaders de faire un état de la situation.
Le secrétaire général du Syndicat National de l’Education de Base (Syneb), Amadou Coulibalya brièvement expliqué les différents acquis des négociations.

Ainsi, par rapport aux points 1, 2 et 3 du procès-verbal du 08 janvier 2017 relatifs à l’adoption d’un statut autonome de l’enseignant, l’harmonisation des salaires des enseignants maliens avec ceux de la sous-région, l’augmentation de l’indemnité spéciale de responsabilité pour les enseignants des catégories A, B et C, la partie gouvernementale s’est engagé à adopté un statut et une grille indiciaire annexée pour le personnel de l’éducation préscolaire et spéciale et des enseignements fondamental et secondaire.

En plus, une commission tripartite proposera, dans un délai de dix(10) jours, un statut et une grille indiciaire annexée de 16 échelons (par la suppression du dernier échelon de la classe exceptionnelle) avec comme indice plancher 235 et indice plafond 1060.

Le gouvernement s’est aussi engagé à déposer le projet de loi relatif à un statut et une grille indiciaires annexée pour le personnel enseignant sur la table de l’Assemblée nationale au cours de la session parlementaires du mois d’octobre. La date d’application du statut et de la grille indiciaire annexée est celle de la promulgation de la loi y afférente. L’incidence financière de la grille est fixée à 5 milliards 620 millions de FCFA et non les 10 milliards demandaient par les syndicalistes.

S’agissant du point 4 relatif à la régularisation de la situation administrative et financière des sortants de l’ENSUP (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR-IFRA, le gouvernement s’est engagé à régulariser la situation des sortants de l’ENSUP. Néanmoins, cette régularisation ne concernera que les diplômés de 2013 et de 2014 qui ont intégrés les fonctions publiques de l’Etat et des collectivités territoriales.

Un point crucial qui a fait beaucoup d’échos au cours de ce meeting, dont certains qualifient d’inégal et d’incompréhensible. En effet, selon la partie gouvernementale, le décret qui donne le titre de MASTER à l’ENSUP nouvelle formule date de 2013. Or, la partie syndicale estime qu’avec l’attestation de reconnaissance du directeur national de l’enseignement supérieur, président de la commission nationale des équivalences des diplômes, datant de 2003, touts ceux qui sont dans cette situation doivent être prise en compte. Un obstacle sur lequel M. Amadou Coulibaly a assuré ses camarades militants. « Nous sommes convenus avec le gouvernement de la mise qu’une commission sera mise en place à cet effet. A cet effet, le palier d’intégration des diplômés de l’ENSUP sera défini en fonction de la nouvelle grille », a-t-il précisé. C’est notamment les travaux de cette nouvelle commission qui permettront aux deux parties de confronter des documents convaincants.

Quand au point 5 portant sur la revendication des syndicats de l’éducation d’exiger la conformité de la relecture de l’Arrêté n°3282 du 11 août 2011 portant modalité de mobilité et de formation des fonctionnaires des collectivités territoriales avec les recommandations de la lettre de protestation des différents syndicats, le gouvernement s’est engagé a soumettre le projet aux partenaires pour la prise en compte de leurs préoccupations avant toute signature.

Dans une ambiance festive, les leaders syndicaux ont aussi rassuré les membres qu’aucun prélèvement ne sera fait sur leur salaire bien qu’ils ont suivi à la lettre les différentes grèves qui se sont soldés par un accord avec le gouvernement.
Une issue favorable qui permettra de libérer les élèves à l’approche des examens de fin d’année et dont l’avenir était pris en otage par les différents acteurs de la crise.

Mamadou dit M’Baré FOFANA
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