L’eau, c’est la vie, dit-on.Et le Directeur général de la Société Malienne pour la Gestion de l’Eau Potable au Mali sait bien que l’eau reste un défi majeur à relever. « Je vous le dis et je confirme dès qu’on aura le projet de Kabala, les problèmes d’eau vont finir. On aura plus de manque d’eau à Bamako », a-t-il rassuré. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, le jeudi 27 avril dernier à la Direction générale de la SOMAGEP.
L’objectif était d’éclairer la lanterne des hommes de medias sur les missions et les perspectives de la SOMAGEP.
Effet, la population de Bamako a toujours été confrontée à des problèmes d’eau qui s’accentuent pendant la grande chaleur. C’est aussi le moment où la demande augmente de plus en plus. Le constat est que le déficit entre l’offre et la demande est immense.
A l’issue de plusieurs années d’aspérité, les habitants de la Cité des trois caïmans peuvent enfin espérer de la fin de cette situation à la limite insupportable.
Pas tout de suite, mais avec le projet de Kaballa et d’autres qui mettront fin au calvaire des Bamakois.
Cette information a été donnée par le D.G de la SOMAGEP M. Boubacar Kane en conférence de presse, le 27 avril dernier.
« Aujourd’hui, on pense qu’il faut améliorer l’efficacité de notre réseau. Nous allons avoir le projet de Kabala qui doit arriver en décembre 2018. Donc ce projet va augmenter la capacité de productions de la ville de Bamako. Je vous le dis et je confirme dès qu’on aura le projet de Kaballa, les problèmes d’eau là vont finir. On n’aura plus de manque d’eau à Bamako. C'est-à-dire qu’on sera plus en déficit parce qu’aujourd’hui on est en déficit », a-t-il promu. Avant de poursuivre que le projet de Kaballa permettra d’augmenter la capacité de production de 144%. « Aujourd’hui, on est à 200.000 m3/j, c'est-à-dire 200.000.000 litres/jour et Kaballa va augmenter à 288.000 m3/j.
Ainsi, on va doubler le nombre d’abonnés. Aujourd’hui Bamako compte 120.000 abonnés, donc le projet de Kaballa permettra de faire 100.000 branchements sociaux (un blanchement social qui coute moins chère) qui est pris en charge dans le financement du projet », a-t-il expliqué.
D’abord pourquoi, il y a déficit à Bamako ?
Dans sa présentation, le DG expliquera que la capacité des productions de l’ensemble des stations de Bamako fait 220.000 m3/jour pour la population de Bamako. D’autant que les abonnés ont besoin de 260.000 m3/jour. C’est ce qu’il faut pour pouvoir donner de l’eau à toute la population de Bamako sans discontinu.
Quand à la demande potentielle, c'est-à-dire, si l’on prend tous les ménages de Bamako (abonnés et non abonnés), la demande va augmenter jusqu’à 383.000 m3/jour.
Rappelons que la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP) est une nouvelle société issue de la réforme sectorielle du domaine de l’eau et de l’électricité au Mali. Elle a la charge d’exploiter et de gérer le patrimoine de l’AEP et dispose de 18 centres dans le pays. Ses missions se concentrent sur les périmètres urbains de plus de 10.000 habitants. Elle a initié un programme ambitieux de renforcement des compétences de son personnel dans les métiers de l’eau.
Mountaga DIAKITE