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Edito : Présidentielle 2018, vers un hold-up électoral
Publié le lundi 8 mai 2017  |  L’Agora
Les
© aBamako.com par A S
Les élections communales du 20 Novembre 2016
Les maliens sont allés au urnes le 20 Novembre 2016 dans le cadre des élections communales. Photo: bureau de vote.
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A la lecture d’un bilan trop flatteur du régime I.B.K au pouvoir depuis 2013, l’on se rend très vite à l’évidence, qu’il s’agit là d’une gouvernance parfaitement déconnectée du vécu des Maliens.
Mieux, pour la réussite d’un tel saupoudrage envers la grande victime qu’est le Mali, le Président de la République et ses partisans ont décidé de sortir la grande artillerie.
Le gouvernement mis en place au mois d’avril dernier, n’a qu’un seul objectif, mettre tout en œuvre pour réussir la réélection du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita, au mois de juillet 2018 même si c’est par un holdup électoral. Pour atteindre ce dessein sordide et machiavélique, l’apprenti sorcier est tout trouvé, Tienan Huber COULIBALY qui vient d’atterrir au Ministère de l’Administration Territoriale contre toute attente.
Aussi, comment comprendre la taille vertigineuse de l’attelage gouvernemental fort de (35 ministres), la présence de plusieurs cadres larbins, longtemps décriés tant pour une gestion calamiteuse que pour leur incompétence, se retrouvent au sein de l’exécutif au moment où la demande sociale se fait de plus en plus pressente et se manifeste dans plusieurs secteurs de la vie socio-économique.
Quatre longues années peintes sur un tableau noir : des grèves à répétitions dans les secteurs de l’éducation, de la santé et l’ensemble de la famille judiciaire. Du jamais vu !
La crise s’enlise jour après jour avec des attaques perpétrées à travers le pays occasionnant des morts chaque jour dans les rangs de nos forces de sécurité et de défense.
Le régime peine à apporter des solutions aux préoccupations légitimes des populations malgré le changement perpétuel de gouvernements. Ainsi, les Maliens, en tous cas, ceux d’en bas ne cachent plus leur déception face leur sort.
Un autre signe de déception populaire, reste l’attitude de plus en plus méfiante voire défiante des partis alliés de la CMP qui réalisent qu’IBK et son RPM ne pourront plus trouver de réponses adéquates aux problèmes de l’heure. Certains ont déjà abandonné le navire présidentiel à l’image d’ADP- MALIBA pour rejoindre l’opposition avec armes et bagages.
Devant ce bilan sombre et d’une gouvernance émaillée de scandales de tout genre ; le pouvoir aurait recruté une agence de communication en France pour soigner l’image de Ibrahim Boubacar KEITA et maquiller l’échec du régime en place, en vue des élections présidentielles 2018.
Idrissa I. MAIGA
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