Pour la deuxième campagne de restitution, les députés élus dans la circonscription de Ségou, avec à leur tête l’Honorable Seydou Dembélé, sont allés à l’écoute de leurs mandants de Markala. Objectif : informer les populations sur les textes adoptés par la représentation nationale et recueillir leurs préoccupations à la base. Intervenu dans la foulée d’une procédure de révision de la constitution, l’exercice de restitution a mobilisé du beau-monde à Markala où il a suscité un intérêt particulier chez les élus locaux, les autorités administratives et coutumières, entre autres.
A l’ouverture des débats, les élus n’ont pas dérogé à leur habitude de faire abstraction de leurs couleurs politiques pour mettre en exergue ce qui les unit : l’appartenance commune à Ségou, le terroir auquel ils se sentent tous redevables de leur mandat parlementaire. Quant aux exposés sur les textes adoptés par l’AN, ils ont été suivis d’échanges très constructifs au sujet la promotion du genre et les projets structurants. La modification du code des collectivités, la loi modificative du Code des Impôts, la diminution de l’ITS à 8% et l’augmentation du salaire minimum jusqu’à concurrence de 40 000 FCFA, etc., ont été au cœur du riche panel animé par les députés du cercle de Ségou. Lesquels se sont chargés de mieux expliquer la teneur du quota féminin aux postes nominatives et électives ainsi que la loi d’orientation et programmation militaire. L’une faisant figure de révolution, l’autre procédant de la mise à niveau des forces armées et de sécurité par une dotation budgétaire de 1 250 milliards sur cinq ans.
Face à leurs électeurs, les élus parlementaires de la Cité du Balanzan ont également procédé à une explication plus approfondie sur le bien-fondé du retour au Service National des Jeunes ainsi que de l’adhésion du Mali à la convention internationale des apatrides. Idem pour la révision constitution prévue le mois de juin.
Sur le registre du contrôle de l’action gouvernementale, les élus ont pu se prévaloir de retombées spectaculaires et significatives et de la pertinence des grands chantiers en cours ou annoncés pour le quinquennat finissant : des routes Bamako-Koulikoro, Kolondiéba-Côte d’Ivoire, Sikasso-Burkina Faso à la jonction en goudron de tous les cercles du Mali en passant par les 11 km de la ville de Ségou, les ponts de Kayes, de Ségou, de Kayo, le 4e pont de Bamako, le barrage de Koro, etc.
Au nombre des sujets ayant le plus alimenté les débats on peut citer l’impact de la nouvelle loi sur les impôts ou encore le SNJ, la question sur le concept d’apatridie et les contraintes liées à la participation des femmes dans la gestion, les points saillants de la révision constitutionnelle, etc.
Les séances de restitutions ont été par ailleurs l’occasion de recueillir nombre de contributions. Il s’agit de tout un chapelet d’aspirations en rapport avec le retour au service national des jeunes, l’augmentation de l’allocation agricole et l’implication des hautes autorités pour la bonne gouvernance locale, etc.
Sur tous les questionnements soulevés, les précisions appropriées ont été apportées. En soulignant l’attachement d’IBK à la promotion des femmes, les parlementaires ont insisté notamment sur la consistance des appuis financiers consentis dans le cadre de l’autonomisation de la gent. C’est de la même volonté politique que participe l’intensification de la participation du genre aux prises de décision, à travers un accès aux fonctions électives et nominatives qui n’enfreint nullement aux valeurs traditionnelles, ont martelé les députés tout au long de leur restitution
Sur l’augmentation du SMIG, les émissaires du parlement se sont surtout attelés à lever les équivoques, en expliquant que la mesure ne concerne que les fonctionnaires salariés étatiques et du privé. Ce qui exclut, par conséquent, les enseignants communautaires.
Pour ce qui est de la révision constitutionnelle, les mandants du cercle de Ségou ont laissé entendre qu’elle ne concerne ni le nombre de mandats ni leur durée, mais qu’elle vise à harmoniser la loi fondamentale 25 ans après.
Somme toute, le député Yacouba Traoré estime que l’exercice aura été une belle opportunité pour renouer le contact et le dialogue avec les populations et expliquer à la base les lois votées afin que les populations puissent se les approprier. Es qualité membre de la commission des travaux publics de l’hémicycle, l’honorable Traoré a laissé entendre que Markala, sa localité, est l’une des contrées ayant le plus bénéficié des actions du président de la République en faveur du désenclavement du Mali profond. En effet, lors de son passage au cœur de l’Office du Niger, le chef de l’Etat a fait la promesse d’une route bitumée reliant Diagarabougou-Kirango, la restructuration et le renforcement de capacités du barrage de Makarla. Des projets de plus quatre milliards devenus une réalité, s’est réjoui Yacouba face aux représentants de la population de son bastion.