Nous faisions écho dans notre livraison N°354 du vendredi 06 mai 2017, de la saisie d’un véhicule Pick-up mauritanien contenant des produits alimentaires par les services des Douanes du Mali. Cette information, qui du reste a été confirmée par les autorités mauritaniennes, mêmes si nous ignorons à ce jour la suite réservée au dossier, a tout de même suscité des réactions de la part de l’Ambassadeur, Mohamed Ould Mek’hala.
Selon les réactions qui nous sont parvenues, l’Ambassadeur a rappelé qu’il avait été sollicité par un compatriote qui avait maille à partir avec les autorités douanières maliennes. Il a dû intervenir auprès des autorités douanières maliennes pour en savoir plus afin de trouver un dénouement heureux dit-il. Le titre de notre article intitulé : « Ambassadeur de la Mauritanie au Mali : Le parrain des trafiquants et des terroristes assassins ? », publié à cet effet a été perçu par l’Ambassadeur Mohamed Ould Mek’hala, comme un commentaire de trop. Nous en prenons acte. Même s’il convient de le renvoyer à l’article pour qu’il se rendre compte que nous n’avons pas affirmé de façon péremptoire qu’il est « parrain des trafiquants et des terroristes assassins ». Nous avons juste posé l’interrogation. Qui est différente de l’affirmation.
Dans la réaction qui nous a été transmise par un doyen dont nous tairons le nom, il nous a été rappelé que dans cette affaire, l’Ambassadeur Mohamed Ould Mek’hala était bien dans son rôle d’assistance à des compatriotes en difficulté dans un pays tiers. Car en aucune façon, il ne saurait être indifférent à leur situation dans notre pays. Ce que nous savions déjà. Mais, cela ne suppose pas qu’il cautionne un quelconque manquement aux lois en vigueur dans notre pays.
Est-il besoin de rappeler que son pays offre, jusqu’à présent, un asile doré à des ressortissants maliens qui ont osé prendre des armes contre leur patrie. Malgré la signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale, le sang des Maliens continue malheureusement à couler à cause de ces individus qui viennent souvent commettre leurs forfaits pour retourner se cacher en Mauritaniens. Le hic qui fait tilt, c’est qu’on a comme l’impression que cela n’émeut personne en Mauritanie. Il se passe rarement un jour, sans qu’une position de nos hommes ne soit attaquée par des hommes armés qualifiés de djihadistes et de terroristes, alors que nul n’ignore que tout a commencé par la rébellion conduite par le MNLA, dont les cadres dorment tranquillement à Nouakchott sous la protection des autorités mauritaniennes. La dernière en date est celle d’Almoustrat qui a fait plusieurs morts et des blessés graves le dimanche dernier.
Et pourtant, le Mali a refusé de prêter son territoire à des réfugiés mauritaniens (des négros mauritaniens) qui avaient longtemps séjourné chez nous et qui caresseraient les mêmes ambitions à la fin des années 80.
Certes, l’Ambassadeur est dans son rôle d’assistance à ses compatriotes. Mais il est également important qu’il comprenne que les journalistes que nous sommes devons aussi jouer notre rôle d’alerte et d’information de nos concitoyens. Dans cette perspective, l’Ambassadeur peut apparaître comme une importante mine d’informations sur laquelle aucun journaliste ne saurait cracher. Notre porte reste donc ouverte pour des compléments d’informations.
La rédaction