Le gouvernement vient de faciliter l’obtention du passeport dans la Région de Kayes. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Salif Traoré, a procédé vendredi dernier au lancement officiel du système décentralisé d’enrôlement dans la Région. Lors d’une conférence des cadres qui s’est déroulée vendredi dernier au gouvernorat de la « cité des rails », le ministre Salif Traoré a annoncé que l’on peut obtenir un passeport biométrique sans se rendre à Bamako. « La qualité du document et l’exigence de la nationalité malienne pour le passeport nous met à l’abri de la fraude et de la falsification, source d’insécurité », a-t-il commenté, en présence de son collègue en de la Justice Me Mamadou Ismaël Konaté.
Selon les explications fournies par le commissaire divisionnaire Moussoudou Arby, directeur de la police des frontières, il suffit pour le postulant ou la postulante de faire une demande auprès d’un commissariat de police de sa ville. De ce fait, on peut désormais avoir son passeport biométrique au bout de 10 jours pour ceux qui paieront 55.000 Fcfa ou 24 heures pour ceux qui paieront 110.000 Fcfa. Tous ces versements se feront à Ecobank. En plus de la demande, le postulant ou la postulante doit fournir un extrait d’acte de naissance, une carte d’identité, un ancien passeport, une carte Nina ou un numéro Nina.
Meissa Fané, directeur de cabinet du gouverneur, s’est réjoui de cette innovation qui permettra aux ressortissants de Kayes, une Région à forte densité d’émigrés, d’avoir le précieux sésame sans faire le déplacement jusqu’à Bamako. Souleymane Sidibé, vice-président de l’ONG « Des ailes pour Kayes » a aussi exprimé sa satisfaction.
Après cette cérémonie de lancement, le ministre Salif Traoré et sa délégation ont visité les différentes unités des forces armées et de sécurité. Il s’agit de la Garde nationale, de la Gendarmerie nationale, de la Protection civile, du Camp militaire et de la Police nationale. Dans ces différentes unités et garnisons, le général de brigade Salif Traoré a eu des échanges fructueux avec ses interlocuteurs et s’est aussi imprégné des conditions de vie et de travail de ses troupes.