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Barou M’baye : « Le regret à avoir dans la crise est celui des forces internationales totalement dépassées » dixit Barou du PACP.
Publié le mardi 9 mai 2017  |  le Figaro du Mali
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Malien Basé en France, Oumar M’Baye est un observateur avisé de la politique nationale du Mali. La crise sécuritaire délicate que traverse le Mali l’a conduit à sortir du silence. Insistant sur les moyens à disposition des forces armées maliennes, BAROU n’a pas manqué de fustiger les forces internationales quasi-inactives à ses yeux. Le Segal Adjoint du PACP propose au passage un début de solution pour anticiper les dangers résultants de la menace terroriste.
Au lendemain des récentes attaques terroristes, que préconisez-vous concernant la situation sécuritaire?
Je rends hommage à nos soldats, que leurs âmes reposent en paix. Nous avons perdu trop d’hommes à cause de la politique inadéquate de notre gouvernement. Il faut noter que le problème actuel se situe sur plusieurs plans : Manque de stratégie et absence de renseignements indiqués sur l’ennemi en plus d’un manque criard de matériels. L’implication des hommes compte aussi car, il faut dire que nos militaires au front se laissent trop distraire et c’est l’un de nos points faibles. On est parfois pénalisés par la coordination et l’échange de renseignements entre nos différents services. Le Mali seul n’a pas les moyens pour lutter contre le terrorisme. Mais nous devons nous doter des moyens de renseignements plus sophistiqués. Dernier point, celui de nos alliés : La France, la MINUSMA, l’Algérie et Mauritanie ne sont pas clairs avec le Mali car ils disposent d’informations à temps réels sur des éventuels attaques de nos positions. Là, nous sommes dans une situation où aucun malien ne se sent en sécurité tant au Nord du Mali qu’à Bamako. J’ai été surpris du laxisme du gouvernement face à un tel problème. L’état d’urgence ne permet plus de répondre à la situation actuelle. Il faut appliquer l’état de siège sur les parties du territoire concernées. Ce qui nécessite un courage politique qu’IBK n’a pas encore eu.
Est-ce qu’on peut dire que les forces internationales ont un réel impact sur la situation?
Le plus grand regret dans le conflit malien concerne les acteurs internationaux dont la France et l’ONU. On se demande s’ils sont pour le Mali ou contre son essor. Parce qu’ils font un double jeu en témoigne la situation de Kidal. On ne doit pas compter sur eux pour nous aider. Une solution globale et inclusive doit être trouvée au problème même négocié avec les islamistes. On peut voir que les Pays les plus puissants au monde impliqués dans la crise n’arrivent pas à trouver un remède. Mais cependant, cela n’empêche que l’Etat puisse prendre des mesures adaptées à la lutte contre le terrorisme et contre l’insécurité.
L’honorable Karim Keita lors d’un talkshow sur l’ORTM pense qu’il faut se doter d’une direction nationale de lutte contre le terrorisme. Quel est votre avis ?
Je suis tout à fait d’accord avec Monsieur Kéita. Le Mali devait s’en doter depuis longtemps. Je vous signale que le député Karim Kéita est le président de la commission Défense depuis plus de 3 ans. Alors pourquoi il n’a pas incité le gouvernement à prendre ces disposions dans ce sens ? D’autre part une telle structure doit être formée et gérée par des personnes compétentes. Des analystes, des ingénieurs en informatique, des techniciens de renseignements etc. Une structure centralisée de lutte contre le terrorisme doit être dotée des moyens matériels.
On devra privilégier surtout des analystes civils. La sécurité d’Etat doit changer de politique et descendre plus sur le terrain. Ce n’est pas dans un bureau qu’on va prendre de l’avance sur l’ennemi. En matière de lutte contre le terrorisme beaucoup de choses restent à faire. L’idée de Monsieur Kéita fait partie des solutions mais à condition que la DNLT soit gérée par des personnes compétentes disposant des moyens techniques.
Badiala Kéita
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