La presse malienne dans sa globalité vient de célébrer, à l’instar de la communauté internationale, la 24ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse. L’accent a été mis sur les devoirs et responsabilités du journaliste en période de crise. Ce thème qui colle avec l’actualité, n’a pas suffi pour interpeller qui de droit et battre le pavé pour exiger à ce que la communauté nationale et internationale puissent savoir d’où est passé le journaliste Birama Touré, disparu sans laisser aucune trace de vie depuis plus d’un an. Grande a été la déception de bon nombre de lecteurs ; d’auditeurs, de téléspectateurs qui n’ont pas vu une grande mobilisation des médias autour de cette question au seul jour dédié pour commémorer la liberté de presse. Si la circonstance a été mise à profit pour rendre hommage à ceux qui par leur touche ont sacrifié leur vie pour l’avènement de la démocratie, force est de reconnaitre qu’en cette occasion particulière, la corporation devrait se donner la main et hausser le ton par rapport à cette tragédie. La quête de solidarité s’impose à cet effet. Les jours passent et l’angoisse des uns et des autres s’alourdie. L’union fait la force. Du côté des voix les plus autorisées, c’est le silence « coupable » : « l’enquête continue, ces genre de dossiers sont sensibles ». Aujourd’hui, c’est Birama, demain ça peut être n’importe quel homme de médias. Dans un Mali de plus en plus soumis à la pression terroriste et aux autres formes d’insécurité, personne n’est à l’abri du danger…et même la mort. A notre corporation de prendre sa responsabilité pour faire le combat de la liberté de la presse et de la protection des journalistes une affaire de tous et non une question de personne.