62 communes du Sahel Occidental malien vont bénéficier pendant cinq ans de projets multiples dans les domaines de l’élevage, de l’aquaculture et de la microfinance islamique à travers le Programme de développement intégré des ressources animales et aquacoles au Mali (PDIRAAM), dont les activités ont été lancées la semaine dernière à Bamako et dont le coordinateur, Dr Souleymane Ba, est convaincu qu’il produira des résultats qui influenceront positivement le quotidien des populations des localités couvertes.
« Le PDIRAAM n’est pas un programme de plus », avertit avant tout son coordinateur, Dr Souleymane Ba, pour montrer sa particularité par rapport aux autres programmes ayant évolué dans les mêmes domaines. La microfinance islamique constituant en effet la nouveauté dans ce programme, qui va couvrir, pour 5 ans, 62 communes maliennes de la bande que constitue le Sahel Occidental, située entre les cercles de Yélimané, Nioro, Diéma (Kayes), Nara (Koulikoro) et Niono (Ségou).
Selon le Mauritanien Souleymane Kébé, représentant du partenaire technique et financier, la Banque Islamique du Développement (BID), le PDIRAAM vise « plus de productivité et de production animales mais aussi plus de transformation, d’emplois et de revenus grâce au sous-secteur et contribuera à lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire au Mali. »
Il en est de même pour Mme Koné Salimata Berthé, Conseillère Technique au Ministère malien de l’Elevage et de la Pêche du Mali, convaincue que le programme est « nécessaire pour le maintien de la sécurité alimentaire dans les localités concernées. »
Le programme, financé à hauteur de 21 millions €uro soit 13,7 milliards de nos francs par la BID, vise entre autres objectifs, le « développement d’une synergie d’actions pour rentabiliser les filières viandes rouges et aquacoles. », ajoutera Mme Koné, qui salue la « marque de solidarité de la BID à l’endroit du peuple malien. »
Pour le coordinateur du PDIRAAM, Dr Souleymane Ba, le programme devrait, à son terme, permettre de nombreuses réalisations dans le domaine agro-sylvo-pastoral mais aussi dans le domaine de la microfinance.
Il s’agit de 360 kilomètres de pistes, 18 000 ha de pâturages, 12 puits pastoraux et 6 systèmes d’exhaures, 14 ateliers d’embouche, 13 abattoirs ruraux, 15 parcs de vaccination, 10 postes vétérinaires.
Le PDIRAAM, c’est aussi 6000 vaches inséminées en partenariat avec le Centre national d’insémination artificielle (CNIA) et 3 millions de litres de lait dès l’an 3 du projet. 4 marchés à bétails et 6 centres de collectes de laits, 10 puits citernes, etc.
L’un des domaines d’intervention du programme est la microfinance islamique, qui bénéficiera à au moins 4000 producteurs locaux pour 1000 emplois environs. Le programme va ensuite permettre de revoir à la baisse le taux de mortalité des bovins et autres petits ruminants.
Le Coordinateur du programme ajoute aussi que le PDIRAAM va contribuer durablement au développement des localités qu’il couvrira par la réalisation de la sécurité alimentaire, l’amélioration des revenus des producteurs et l’amélioration durable des aliments des animaux et leur santé mais aussi la productivité et la production du bétail et la qualité de la viande et du lait. Le PDIRAAM va aussi aider à la lutte contre le sous-emploi et le chômage des jeunes par l’élevage et la pêche plus intensifs.
Habi Kaba Diakité