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Après satisfaction des doléances des enseignants : Impossible sauvetage de l’année scolaire !
Publié le mercredi 10 mai 2017  |  Le Progres
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© aBamako.com par A.S
Examen du DEF 2016
Bamako, le 06 juin 2016 les épreuves du DEF 2016 ont débuté
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Les syndicats signataires de l’accord du 15 octobre 2016 reprennent le chemin de l’école. Cette reprise suscite des inquiétudes chez les parents d’élèves qui se posent des questions sur le comment sauver l’année en cours. Chacun y va de ses commentaires.
Les cours ont repris de façon effective dans le fondamental et le secondaire. Cette reprise fait suite à l’accord conclu entre les Syndicats Signataires de l’accord du 15 Octobre 2016. Ces syndicats avaient paralysé les cours au niveau fondamental et secondaire pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Et cela durant des mois. La reprise intervient après satisfaction de leurs doléances, si l’on en croit aux propos des certains syndicalistes.

Des enseignants interrogés au sujet de cette longue ne cachent pas leur joie d’obtenir satisfaction à leurs revendications. «Nous sommes sortis victorieux de cette grève, car le gouvernement a accepté d’aligner nos salaires àceux de nos collègues de la sous région. Nous avons compris au Mali qu’il faut taper du poing sur la table pour se faire entendre des autorités, c’est ce que nous avons fait. Dieu merci, la stratégie a payé, place maintenant au travail », a dit un membre du collectif sous couvert de l’anonymat.

A la question de savoir comment sauver l’année scolaire en cours, notre homme dira que le sauvetage de l’année relève de la compétence du gouvernement. Notre devoir est d’enseigner, peu importe la validité des volumes horaires.

Ses propos ne sont pas du goût des parents d’élèves qui s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants. Les propos de Hamidou Diarra, parent d’élève en disent long sur le sort de leurs enfants : « Je suis très inquiet pour l’école malienne qui forme des demi intellectuels. Presque chaque année, on assiste à des années scolaires truquées et tronquées marquées par des grèves des élèves et enseignants. Sur les 09 mois de cours pour l’année scolaire, on a à peine 04 mois de cours. Malgré tout, on valide l’année comme pour dire que le volume horaire importe peu, seul compte le sauvetage de l’année. Par leur façon de façon, nos autorités compromettent l’avenir de nos enfants. C’est dommage que les parents d’élèves ne lèvent pas le petit doigt pour dénoncer cette façon de faire. Nous devons briser le silence pour dire non aux autorités sur la validation des années scolaires truquées et tronquées qui font de nos enfants de demi lettrés », martelé ce parent d’élève.

Beaucoup de parents d’élèves partagent ses soucis, mais n’arrivent pas à taper du poing sur la table pour dénoncer cette inégalité de traitement entre fils d’un même pays. Car, la plupart de ceux qui entretiennent ce système ont envoyé des enfants qui étudient à l’extérieur aux frais de l’Etat malien.

C’est pourquoi, ils sabotent le système d’enseignement de l’école malienne. Il revient aux parents d’élèves à se dresser contre cette façon de gérer notre école par des responsables véreux insoucieux de l’avenir de nos enfants. Une question de prise s’impose aux parents d’élève s’ils ne veulent pas assister à la destruction de leurs enfants. C’est à ce prix que l’école malienne sortira du laisser aller et du népotisme de ses dirigeants.

Tout en reconnaissant le droit à la revendication aux syndicats d’enseignants, les parents souhaitent la revendication dans l’action. C'est-à-dire revendiquer ses droits en étant en classe, car il s’agit de préparer l’avenir des cadres de demain que sont les élèves.

Aux autorités d’éviter le laxisme, car les syndicats ont dénoncé l’attitude de ces dernières qu’ils jugent irresponsables. Ils avancent comme argument le manque de dialogue entre les deux parties à savoir le gouvernement et les représentants des syndicats d’enseignants. On attend toujours la méthode pour voir le gouvernement prendre les choses en main, d’où le mot laxisme des responsables de l’éducation. s

Par HassaneKanambaye
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