Les travaux de formation des principaux acteurs de la commande publique sur la maitrise d’ouvrage publique déléguée se tiennent depuis hier au Centre de formation pour le développement (CFD). La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public (l’ARMDS), Dr Allassane Ba, en présence d’autres invités de marque.
A l’entame de ses propos, le responsable de l’ARMDS a précisé que ces travaux qui s’étendent sur trois jours, s’inscrivent dans le cadre de la définition des éléments de la Politique nationale des marchés publics et des délégations de service public.
« Ceci constitue l’une des missions fondamentales, assignée à l’Autorité de régulation par les plus hautes autorités», a-t-il relevé. Selon lui, la transposition de la directive n° 02/2014/CM/UEMOA sur la maitrise d’ouvrage déléguée constitue un instrument de respect des engagements pris lors de la déclaration de Paris en 2005 sur l’aide publique au développement. Par ailleurs, il a expliqué que cela se fera à travers l’harmonisation des procédures nationales aux standards internationaux régissant la commande publique. En outre, Dr Allassane Ba soutient que les secteurs traditionnels de la maitrise d’ouvrage déléguée concernent généralement les marchés de travaux portant entre autres sur les routes, l’hydraulique urbaine et rurale, les ouvrages agricoles, les bâtiments administratifs et sociaux et l’électricité. « Le volume des marchés est loin d’être négligeable car ceux-ci drainent des capitaux très importants », a révélé le directeur de l’ARMDS. Les fonds ont atteint la somme de 370 milliards de Fcfa en 2016.
Selon lui, ces capitaux nécessitent une réglementation plus élaborée de la maitrise d’ouvrage déléguée. Dr Allassane Ba espère qu’à la fin de cette rencontre, les acteurs seront mieux outillés afin d’apprécier efficacement le document. Il souhaite également qu’ils apporteront des amendements nécessaires afin de le rendre non seulement digeste mais aussi ergonomique à nos modalités pratiques.
Mariam F. DIABATE