Au Mali, c’est connu que la prolifération des radios et des journaux n’a pas été faite selon des normes de qualité. C’est pourquoi, le ministre de l’Economie numérique et de la communication, Arouna Modibo Touré a souhaité une presse professionnelle, responsable et respectée. Le ministre a donc recommandé aux différents acteurs de la presse d’accompagner l’Etat dans l’amélioration des textes qui régissent la presse. Diomansi Bomboté,un doyen des journalistes, s’exprimant dans la presse, a indiqué que chercher à plaire à tout le monde n’est pas l’objectif du journaliste, mais il faut qu’il se sente interpellé dans son métier et voir comment gérer les dysfonctionnements dans la société. Compte tenu du passé, a-t-il dit, il y a effectivement des tendances liberticides dans la presse, mais il y a des limites. C’est à ce niveau qu’intervient la question de l’éthique de la responsabilité de chaque journaliste. Il a soutenu qu’il y a des actes mis en place par l’Etat, la société et les journalistes doivent s’en approprier. La liberté, a dit Bomboté, s’acquiert, car elle pose, en même temps, la question du professionnalisme de chacun. Il a fustigé Reporter sans frontière, pour son classement relatif à la liberté de la presse. En effet, le Mali a été classé 116ème sur 180. Pour Diomansi Bomboté, le facteur qui a déterminé ce classement est la mort des journalistes français assassinés à Kidal. Il a trouvé que ce classement est faux, puisque leurs auteurs ont estimé que le gouvernement malien était responsable, alors que l’Etat n’était pas à Kidal.
B.D.