Dans son discours du 1er mai, fête des travailleurs, le Secrétaire Général de l’Union nationale des travailleurs du Mali laisse transparaître l’idée d’ouvrir un nouveau front de revendications sociales dont le gouvernement pourrait être saisi prochainement. Une telle déclaration n’est pas près de rassurer dans un contexte déjà très tendu avec les grèves de la Santé et de l’Éducation (gérées au mieux par le gouvernement), de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Yacouba Katilé est certainement dans son rôle, mais peut-être faudrait-il calmer le ‘’jeu’’, ne serait-ce que momentanément. Déjà le président de la République n’avait pas apprécié l’implication annoncée plus tôt des syndicats nationaux dans le cycle de débrayages.
Mais il aurait dû s’en prendre à lui-même pour avoir laissé pourrir la situation, avec cette stratégie de mépris bien connue du gouvernement de l’ex Premier ministre, Modibo Keïta.
Son successeur, Abdoulaye Idrissa Maïga a visiblement pris ses distances vis-à-vis d’une telle démarche de son ancien chef, en prenant langue avec les différents syndicats.
Il a déjà obtenu des résultats et devrait poursuivre la même démarche de dialogue ; voire en anticipant, notamment avec l’UNTM dont les intentions –réelles ou non- sont maintenant plus ou moins connues.
S.H